N 0194 Neviim pour dimanche :I Mélakhim(I Rois), versets 1.1 à 1.6
Traduction incluant des commentaires des Métsoudote*
Désagréments pour le roi David à la fin de son règne
Introduction: Ce livre retrace l’histoire du peuple d’Israël depuis les derniers jours du roi David, jusqu’à la fin du royaume de Yéhouda (Juda) et de l’époque du premier Temple. Le premier chapitre du Livre raconte les événements qui se sont déroulés à la cour du roi David, dans ses vieux jours.
1.1. Le roi David était vieux, avancé dans la vie ; on l’enveloppait de vêtements sans qu’il en fût réchauffé.
2. Ses serviteurs lui dirent : « Que l’on cherche pour mon seigneur, le roi, une jeune fille vierge, qui se tiendra devant toi et aura soin de toi ; elle reposera dans tes bras et la chaleur reviendra à mon seigneur le roi. »
3. On chercha une belle jeune fille dans tout le territoire d’Israël ; on trouva Avichag, la Chounamite (c’est-à-dire de la ville de Chounam, dans le territoire de Yissakhar ; voir Yéhochoua’ 19,18), et on l’amena au roi.
4. Or, la jeune fille était très belle. Elle devint la garde du roi et elle le servit ; elle remplit son office en le réchauffant par sa beauté et ses soins attentifs, mais il n’eut pas de commerce avec elle, car David avait épousé le nombre maximal de femmes et de concubines permises à un roi (voir Dévarim 17,17 et Sanhédrin 21b).
5. Adoniya fils de ‘Haguite, laissait percer son ambition, en disant : « C’est moi qui serai roi ». Il se procura un char et des écuyers, se faisant précéder de cinquante coureurs.
6. Adoniya était convaincu d’être le fils préféré et le successeur tout désigné du roi David, parce que son père ne l’avait jamais contrarié en disant : « Pourquoi agis-tu ainsi ? » De plus, il était aussi d’une grande beauté, et son apparence physique lui donnait un air majestueux. Et enfin, il était venu au monde après Avchalom. Puisque celui-ci et ses autres frères plus âgés étaient morts, il se considérait, en toute logique, comme le dauphin du roi David.
Commentaire sur le verset 1.1, tiré de Rachi
Au sens littéral, la sensation de froid éprouvée par le roi David était due au fait que son corps, vieux et usé, ne produisait plus de chaleur. Mais les Sages l’imputent à deux causes spirituelles :
- les vêtements ne lui apportaient plus de chaleur parce qu’il avait déchiré avec mépris le manteau de Chaoul (voir I Chémouel 24,5 et Bérakhote 62b).
- Son sang s’était glacé dans ses veines lorsqu’il avait vu l’ange brandissant son glaive à Jérusalem, après le recensement illicite des Enfants d’Israël (voir II Chémouel, chap. 24 et Rachi ici). |