#80G 0301 – Guémara pour lundi :
Extrait du traité Chabat p. 69b
Comment dans le doute observer le Chabat?#81
a. Selon Rav Houna, un homme solitaire qui marche sur une route ou en plein désert et qui se rend compte, tout d’un coup, qu’il a oublié quand doit tomber Chabat, compte six jours à partir de ce jour là, puis observe un jour de repos – comme lors de la Création du monde, où le Chabat a été précédé de six jours ouvrables.
D’après ‘Hiya bar Rav, il doit observer Chabat le lendemain, puis compter six jours, comme le premier homme, qui a été créé vendredi. La Guémara réfute son avis par une première baraïta qui recommande d’observer « un jour pour six », c’est-à-dire après six jours ouvrables, et par une deuxième, qui confirme explicitement les propos de Rav Houna.
b. D’après les deux avis cités précédemment, le repos sabbatique doit être observé un jour sur sept. On sait par ailleurs que dans tous les cas où l’on risque de transgresser un interdit de la Tora, on applique la règle : « Dans le doute, abstiens-toi ! » sauf quand il s’agit de sauver une personne en danger. Par conséquent, précise Rava, l’intéressé ne doit travailler, chaque jour, que le strict minimum pour assurer sa subsistance quotidienne. Il célèbre le Chabat en récitant le Kidouch au début du septième jour et la Havdala à la fin.
c. Rava ajoute : S’il sait qu’il marche, par exemple, depuis trois jours, il peut, chaque semaine, travailler le huitième jour à compter de son départ, car il ne s’est certainement pas mis en route le Chabat.
Cette précision était nécessaire parce qu’on aurait pu lui permettre de travailler aussi le neuvième jour, en tablant sur le fait que, de manière générale, on n’entreprend pas non plus un voyage le vendredi. Rava a rejeté cette hypothèse, car l’intéressé a pu trouver une caravane qui partait ce jour-là. ((>))
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