H 0303 – Halakha pour lundi
Rambam Hilkhote Talmoud Tora, de 1.10 à 1.13
Traduction incluant des éclaircissements tirés du Pérouch La‘Am
Il faut partager son temps d’étude en trois ; L’étude pour l’étude n’est pas une obligation pour les femmes
1. (1.10) Jusqu’à quand un homme est-il tenu d’apprendre la Tora ? Jusqu’au jour de sa mort, car il est dit (Dévarim 4,9) : « Qu’ils ne s’écartent pas de ta pensée aucun jour de ta vie » ; or, dès qu’on arrête d’étudier, on oublie !
2. (1.11) Il faut partager son temps quotidien d’étude en trois : un tiers pour la Tora écrite, un tiers pour la Tora orale, et un tiers pour comprendre, tirer des conclusions, faire des déductions et établir des analogies, comprendre les règles d’herméneutique talmudique jusqu’à en connaître l’essentiel et savoir comment déduire, par exemple, ce qui est défendu et ce qui est permis de ce qu’on a appris par tradition ; c’est cela qui est appelé « Talmud ».
3. (1.12) Plus précisément, comment faut-il partager son temps d’étude dans la journée ?
Un artisan qui consacre trois heures par jour à son travail et neuf heures à l’étude de la Tora, en emploiera trois pour la Tora écrite et trois autres pour la Tora orale. Pendant les trois dernières heures, il réfléchira pour faire des déductions ; autrement dit, il consacrera ce temps à l’étude talmudique. Les Livres des Néviim (Prophétes) et des Kétouvim (Hagiographes) font partie de la Tora écrite et leurs commentaires de la Tora orale.
Quant aux sujets appelés « Pardess » (la métaphysique et les sciences naturelles), ils sont inclus dans la Guémara.
Ce qui a été dit précédemment vaut pour celui qui s’initie à l’étude. Quand il aura acquis une grande Sagesse et n’aura plus besoin d’apprendre la Tora écrite et de continuer à étudier sans cesse la Tora orale, il révisera régulièrement la Tora orale et ce qu’il aura appris par Tradition dans toutes les disciplines, pour ne pas oublier quoi que ce soit de la Tora, et se consacrera toute sa vie au Talmud, à la mesure de ses capacités et autant qu’il peut le faire à tête reposée. [ cf Réma (Yoré Dé’a Simane 246 § 4 ] ((>))
4. (1.13) Une femme qui a appris la Tora a droit à une récompense qui, toutefois, n’est pas aussi importante que celle d’un homme, parce qu’elle n’est pas soumise à cette obligation. De même, celui qui fait quelque chose sans y être obligé reçoit une moins grande récompense que celui qui le fait par obligation.
Même si une femme est récompensée pour son étude, les Sages ont demandé qu’un homme n’enseigne pas la Tora à sa fille, parce que la plupart des femmes n’ont pas les qualités d’esprit nécessaires pour apprendre correctement et elles donnent un sens futile aux paroles de la Tora, selon la pauvreté de leur esprit. Les Sages ont déclaré : « Enseigner la Tora à sa fille, c’est comme lui enseigner des choses fades ».
Ce qui précède s’applique uniquement à la Tora orale. La Tora écrite, le père ne doit pas l’enseigner à sa fille, mais s’il l’a fait, ce n’est pas comme s’il lui avait enseigné des choses fades. [ cf Réma (Yoré Dé’a Simane 246 § 6 )]
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