H 0311 – Halakha pour mardi
Rambam Hilkhote Talmoud Tora, de 3.1 à 3.3
Traduction incluant des éclaircissements tirés du Pérouch La‘Am*
Chacun peut s’approprier la couronne de la Tora
1. (3.1) Les Enfants d’Israël ont reçu trois couronnes : la couronne de la Tora, la couronne de la prêtrise et la couronne de la royauté.
La couronne de la prêtrise a été attribuée à Aarone, comme il est dit (Bamidbar 25,13) : « Lui et sa postérité après lui posséderont, comme gage d’alliance, la prêtrise éternelle… »
La couronne de la royauté a été attribuée à David, comme il est dit (Téhilim 89,37) : « Sa postérité durera éternellement, et son trône sera stable devant Moi à l’égal du soleil ».
La couronne de la Tora reste posée et prête pour tout Israël, comme il est dit (Dévarim 33,4) : « Moché nous a prescrit la Tora ; elle restera l’héritage de la communauté de Ya’akov » ; qui veut, peut venir la prendre. On aurait pu croire que les deux autres couronnes sont plus importantes que celle de la Tora. Mais le roi Chélomo prête à la Tora ces propos (Michlè 8,15-16) : « Par moi règnent les rois, et les princes fondent les lois de justice, par moi gouvernent les grands » ; on peut en déduire que la couronne de la Tora est plus importante que les deux autres.
2. (3.2) Les Sages ont déclaré : « Un Mamzèr, issu d’une relation adultère ou incestueuse, qui est érudit, a préséance sur un Cohen Gadol (grand prêtre) ignorant. En effet, du verset (Michlè 3,15) : « Elle (la Tora) est plus précieuse que des perles (« Péninim ») si bien que n’importe quel homme ayant appris la Tora a plus de valeur que le grand-prêtre qui entre à Yom Kipour dans le Saint des Saints, au fin fond (Lifnaï Vélifnim) du Temple.
3. (3.3) Aucune autre Mitsva n’a autant de valeur que l’étude de la Tora qui équivaut, à elle seule, à toutes les autres, car elle conduit à la pratique. L’étude a donc toujours la préséance sur la pratique.
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