T 0313 - Tora pour mercredi : versets 29.3 à 29.8
#80Traduction incluant des commentaires de Rachi.#81
Discussion autour d’un puits entre Ya’akov et les bergers de ‘Haran
Rappel : Ayant quitté sa maison pour se rendre chez son oncle maternel à ‘Haran, Ya’akov est arrivé près d’un puits surmonté d’une grosse pierre.
#803. Quand tous les troupeaux y étaient réunis, on faisait glisser la pierre de dessus la margelle du puits et l’on abreuvait le bétail, puis on replaçait la pierre sur la margelle du puits.
4. Ya’akov leur demanda, aux bergers qui étaient là : « Mes frères, d’où êtes-vous ? ». Ils répondirent : « Nous sommes de ‘Haran ».
5. Il leur demanda : « Connaissez-vous Lavane, fils de Na’hor ? » Ils répondirent : « Nous le connaissons ».
6. Il leur demanda : « Est-il en paix ? » Ils lui répondirent : « En paix ; et voici, Ra’hel, sa fille, qui vient avec son troupeau ».
7. « Mais, reprit-il en pensant qu’ils voulaient déjà ramener les troupeaux au bercail : « Si vous êtes des salariés, le jour est encore long et vous n’avez pas encore fini votre travail ; et si les bêtes vous appartiennent, il n’est pas l’heure de faire rentrer le bétail ; abreuvez les brebis et allez les faire paître ».
8. Ils dirent : « Nous ne saurions, jusqu’à ce que tous les troupeaux soient rassemblés ; on déplacera alors la pierre qui recouvre l’orifice du puits et nous ferons boire les brebis ».#81
Commentaire du jour sur le verset 29.3 :
Dans ce passage, la Tora parle de « la pierre » que l’on faisait glisser « de la margelle du puits ». D’après le Midrach Raba*, « la pierre » fait allusion au mauvais penchant qui empêche « les troupeaux », c’est-à-dire les Enfants d’Israël, de s’abreuver au « puits » de la Tora, en les poussant vers d’autres centres d’intérêts. La Tora explique ici qu’il est possible de faire « glisser » la pierre du mauvais penchant, « quand tous les troupeaux sont réunis », c’est-à-dire grâce aux efforts conjugués de tout le peuple juif.
On peut aussi y voir une allusion au « cœur de pierre » des bergers de ‘Haran : alors que Ya’akov avait déclaré ouvertement son amour pour eux en les appelant « mes frères », ils l’accueillirent avec froideur en donnant des réponses laconiques à ses questions. |