P 150 : FEUILLET DE LA SEMAINE
Composé à partir d’extraits des textes du ‘Hok-lé-Israël de la semaine
A Thème 1: Paracha: Le déluge et la Tour de Babel
(1) Résumé succinct: (Extrait du texte no T 0090)
(1.1) Le déluge: a. Seize siècles après la Création du monde, l’humanité est tellement corrompue que D.ieu décide de l’anéantir par le déluge. Seuls Noa’h (Noé) et sa famille trouvent grâce à Ses yeux. D.ieu décide de les épargner afin qu’ils engendrent une nouvelle humanité.
b. D.ieu ordonne donc à Noa’h de construire une arche qui lui servira d’abri à lui, à sa famille et à chaque espèce animale peuplant la terre: sept couples pour les espèces pures et deux pour les espèces impures.
c. La pluie tombe durant 40 jours et 40 nuits, et la terre est immergée durant 150 jours avant de s’assécher progressivement. Après que l’arche s’est posée sur le mont Ararat, Noa’h envoie un corbeau puis une colombe pour voir si les eaux ont disparu de la surface de la terre. Lorsque celle-ci est enfin sèche, exactement une année solaire (365 jours) après le début des pluies, D.ieu ordonne à Noa’h de sortir de l’arche et de repeupler la terre.
d. A la suite des sacrifices que Noa’h lui a offerts, D.ieu promet de ne plus jamais envoyer de déluge pour détruire l’humanité à cause de ses actes ; l’arc-en-ciel qui apparaît parfois en temps de pluie rappelle cette alliance contractée avec les hommes. Ensuite, D.ieu prescrit à Noa’h certains commandements et, en premier lieu, l’interdiction du meurtre.
e. Noa’h plante une vigne et s’enivre de son produit. Deux de ses fils, Chem et Yafète, recouvrent respectueusement la nudité de leur père, tandis que le troisième, ‘Ham, le déshonore. Après avoir cuvé son vin, Noa’h bénit Chem et Yafète pour leur conduite et maudit ‘Ham.
(1.2) La tour de Babel: Les descendants de Noa’h forment un peuple uni par un langage et une culture identiques. Ils défient le Créateur en entamant la construction d’une tour gigantesque symbolisant leur invincibilité. D.ieu ayant introduit la confusion dans leur langage, pour que « l’un ne comprenne pas la langue de l’autre », ils sont obligés d’abandonner leur projet et se dispersent dans le monde entier pour former les soixante-dix nations.
A la fin de la Paracha, la Tora retrace la généalogie des dix générations séparant Noa’h d’Abram et le départ de ce dernier de sa ville natale, Our Kassdim, vers ‘Harane, en direction de la terre de Canaan.
(2) Rappel des sept lois Noa’hides*: Selon nos Sages, les fils de Noa’h ont reçu un commandement positif – établir des tribunaux – et six commandements négatifs: interdictions du blasphème (qui inclut le faux témoignage), de l'idolâtrie, des unions illicites, du meurtre, du vol et de la consommation de toute partie d'un animal vivant.
(3) Pourquoi un déluge d’eaux plutôt qu’un déluge de feu?
(Extrait du texte no Z 0070: Zohar pour mardi)
. La terre a été détruite lors du déluge car, ayant été créée pour les hommes, son sort est intimement lié à celui de l’humanité tout entière.
. Le deuxième jour de la Création, D.ieu a opéré une séparation entre « les eaux d’en haut (ou « masculines »), symbolisant l’élan spontané de chaque élément de l’univers vers le Créateur unique, et « les eaux d’en bas » ou « féminines », représentant la même volonté de rapprochement à l’initiative du Tout-Puissant.
Les contemporains de Noa’h furent anéantis par les eaux, plutôt que par le feu par exemple, parce que leur comportement bestial, contre-nature, empêchait cette union entre « les eaux d’en haut » et les « eaux d’en bas ».
(4) Noa’h aurait pu éviter le déluge
(Extrait du texte no Z 0078: Zohar pour mercredi)
. Bien que le Saint béni soit-Il lui ait déclaré: « J’établirai Mon alliance avec toi » – c‘est-à-dire avec toi seul – Noa’h aurait dû implorer Sa miséricorde en faveur de ses contemporains et offrir ses sacrifices avant le déluge, afin qu’il n’ait pas lieu.
. En général, lorsque les méchants se multiplient dans le monde, c’est le Juste de la génération qui est frappé le premier. Noa’h fit exception à la règle, parce qu’il était le seul à pouvoir engendrer de dignes descendants.
. Noa’h avait adressé chaque jour des reproches à ses contemporains sur leur mauvaise conduite (comme il incombe à chacun de le faire quand il a une chance d’être écouté et de ne pas susciter une réaction violente de la part de son interlocuteur).
B Thème 2: Haftara: Yécha’ia (Isaïe) (Extrait du texte no N 0091)
(1) Résumé succinct: Aux temps messianiques, les nations seront stupéfaites de la grandeur retrouvée d’Israël. Après ses souffrances expiatrices, Israël connaîtra le bonheur et Jérusalem récupérera ses enfants perdus.
(2) Rapport avec la Paracha: L’exil d’Israël est comparé au déluge
a. A l’évidence, le passage de Yécha’ya (Isaïe) extrait des chapitres 54 et 55 a été choisi comme Haftara de Parachate Noa’h parce qu’il évoque le déluge. En effet, alors que Jérusalem souffre de voir ses enfants plongés dans les affres de l’exil, D.ieu lui promet (ibid. 54,9): « Certes, je ferai en cela comme pour les eaux de Noa’h: de même que J’ai juré que les eaux de Noa’h ne désoleraient plus la terre, ainsi Je jure de ne plus M’irriter et de ne plus te menacer ».
b. Ce parallèle saisissant laisse entendre, d’une part, que la Délivrance* sera définitive et, d’autre part, que la décision d’envoyer les Enfants d’Israël en exil fut aussi « pénible » pour D.ieu que celle de détruire le monde à l’époque du déluge.
c. Ce cataclysme, explique le Zohar, est appelé ici « les eaux de Noa’h », pour laisser entendre que ce dernier en est partiellement responsable dans la mesure où il n’a pas intercédé en faveur de ses contemporains.
d. En fait, il n’était pas entièrement convaincu que le déluge allait se produire, puisqu’il est entré dans l’arche au dernier moment, lorsque les trombes d’eau ne lui laissèrent pas d’autre choix.
e. Lors de la Délivrance, promet D.ieu à Israël, « tout instrument forgé contre toi sera impuissant, toute langue qui se dressera contre toi pour t’accuser sera convaincue d’injustice ; tel est le lot des serviteurs de l’Eternel, et l’arrêt équitable qu’ils obtiennent de Moi, dit l’Eternel. »
f. Cependant, la Délivrance ne peut survenir qu’à une condition: « Prêtez-Moi l’oreille et venez à moi, écoutez et votre âme renaîtra, et Je vous accorderai une Alliance indissoluble, les bienfaits durables promis à David ».
C Thème 3: Halakha
(C1) Structure du Chéma’ et l’intention requise au moment de sa lecture
(Extrait du texte no M 0052: Michna du traité Bérakhote chapitre 2)
a. Introduction: Les principaux thèmes des trois paragraphes du Chéma’ qui doit être lu matin et soir sont: L’acceptation de la royauté de D.ieu ; l’acceptation de Ses commandements et la Mitsva des Tsitsiote. Pour s’acquitter d’une telle obligation, qui s’accomplit par la parole, il faut avoir l’intention de le faire pour obéir à D.ieu et s’efforcer de comprendre le sens des mots.
b. Questions abordées dans le chapitre:
- Celui qui récite le Chéma’ sans comprendre ce qu’il dit ou sans la concentration requise est-il quitte de son obligation?
- A-t-on le droit de s’interrompre au cours de la récitation du Chéma’?
- Celui qui n’a pas récité les paragraphes du Chéma’ dans l’ordre est-il quitte de son obligation?
- Un marié est-il dispensé du Chéma’ le soir de ses noces?
c. Réponses données par la première michna:
Celui qui récite le Chéma’ n’est quitte de son obligation que s’il le lit avec toute l’attention requise et en comprenant le sens des mots.
Au milieu d’un paragraphe, il peut saluer ceux dont il pourrait craindre les représailles pour insoumission – par exemple le gouverneur de la ville – et rendre son salut aux personnes dignes de respect – telles que son père ou son maître. Entre les paragraphes, il peut saluer une personne respectable et rendre son salut à tout homme.
Selon la majorité des Sages, tout marié est dispensé de réciter le Chéma’ le soir des noces ; d’après Rabane Gamliel, le marié qui se sent capable de réciter le Chéma’ avec toute la concentration requise est tenu de le faire.
(C2) L’Alliance de la circoncision (Extrait du Zohar pour dimanche no: Z 0054)
Tous les Enfants d’Israël ont part au monde futur car, respectant l’Alliance en circoncisant leurs fils en toutes circonstances, ils assurent la survie des mondes, comme le laisse entendre le verset de Yirmeya (Jérémie) 33,25: « Si vous ne respectiez pas Mon Alliance (celle de la circoncision) le jour comme la nuit (et en toutes circonstances), Je cesserais de fixer des lois au ciel et à la terre (pour qu’ils subsistent) ».
(C3) Quelques règles relatives à l’interdiction des prêts usuraires
(Extrait du texte no H 0071 Halakha pour mardi)
Il faut se garder des prêts usuraires faisant l’objet de plusieurs interdits, transgressés aussi par l’emprunteur, le garant du prêt et les témoins. Peu importe, précise Rema, que l’emprunteur soit riche ou pauvre.
- Le prêteur n’a pas le droit de percevoir de l’argent en plus, même si l’emprunteur le lui donne spontanément sans engagement préalable et sans dire explicitement qu’il lui paie ce supplément à titre d’intérêt.
- Il est interdit de prêter à intérêt même à ses enfants ou à ses proches parents, bien que le prêteur ne tienne pas à recevoir un supplément et que les intérêts éventuels lui soient certainement versés à titre de cadeau.
- Il est interdit à un Juif de se porter garant pour un prêt usuraire contracté par un Juif auprès d’un non-Juif.
- De même, il est interdit à un Juif de se porter garant pour un prêt usuraire contracté par un non-Juif auprès d’un Juif.
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