LE FEUILLET DE LA SEMAINE
Composé à partir d’extraits de textes du 'Hok-lé-Israël de la semaine
A Thème 1 : La Paracha :La mort de Ya’akov (Extrait du texte T0522)
Rappel : Dans la Paracha de Vayigach, nous avons appris que Yossef a fait venir son père et toute sa famille en Egypte et les a installés dans le pays de Gochène.
Dans la Paracha de Vayehi, qui est la dernière du Livre de Bérèchite :
a. Ya’akov demande à Yossef de l’enterrer, le moment venu, en Erets-Israël.
b. Il lui annonce que ses deux fils, Ephraïm et Ménaché, hériteront, chacun, d’une part en Erets-Israël, comme ses propres fils. Puis il leur adresse des bénédictions, en donnant la préséance à Ephraïm, bien qu’il soit le plus jeune.
c. Il réunit ses fils avant sa mort et bénit les onze premiers, « en dispensant à chacun sa bénédiction propre » (voir commentaire).
d. Ensuite il bénit Binyamine, puis, il exprime de nouveau le désir d’être enterré auprès de ses pères, dans la caverne de Makhpèla, à Hébron.
e. A sa mort, à l’âge de cent quarante-sept ans, ses fils exécutent ses dernières volontés : ils vont l’enterrer en Erets-Israël en compagnie de tous les serviteurs de sa maison et des anciens du pays d’Egypte.
f. A leur retour, les frères de Yossef craignent que ce dernier profite de la mort de leur père pour se venger du mal qu’ils lui avaient fait en le vendant comme esclave. Yossef les rassure sur ses intentions.
g. La Paracha et le Livre de Bérèchite se terminent par la mort de Yossef et sa demande aux Enfants d’Israël d’emporter ses ossements avec eux lors de la sortie d’Egypte.
Commentaire sur les bénédictions adressées par Ya’akov à ses fils, tiré de ‘Alè Chour :
Il est écrit (Bérèchite 49,28) : « C’est ainsi que leur père leur parla et les bénit, dispensant à chacun sa bénédiction propre ». Pourtant, quand on examine les paroles que Ya’akov a adressées à ses fils, on ne perçoit, de prime abord, aucune bénédiction. Ya’akov reproche à Réouvène* son impétuosité, et à Chim’one et Lévi, leur acte de colère et de violence (à l’encontre des habitants de Chékhem). Ensuite, il compare Yéhouda à un jeune lionceau, Yissakhar à un âne musculeux, Dan, à un serpent sur le chemin, Naftali à une biche, Yossef à un rameau fertile, et Binyamine à un loup ravisseur…
En fait, la Tora nous livre ici une leçon importante : la plus grande bénédiction que l’on puisse accorder à un homme, c’est de lui dire qui il est, de définir sa nature propre, ses traits de caractères essentiels, ses forces intérieures ; c’est le meilleur moyen de l’aider à se connaître et à réaliser son potentiel !
B Thème 2 :Halakha : Quand et comment se repentir et se confesser ? (Extrait du texte de Halakha no :H0535)
Après avoir indiqué que le repentir n’est pas complet si l’intéressé dissimule ses péchés et refuse, par fierté, de les rendre publics, Rambam* ajoute :
1. Cependant l’obligation d’avouer publiquement ses péchés porte uniquement pour les transgressions envers autrui.
En revanche, il n’y a aucun besoin de publier les transgressions envers D.ieu et ce serait, au contraire, une forme d’effronterie de les dévoiler ; l’intéressé doit se repentir devant D.ieu, béni soit-Il, expliciter ses péchés devant Lui et se confesser publiquement sans entrer dans les détails.
Il vaut mieux pour lui que ses péchés ne soient pas révélés, car il est dit (Téhilim 32,1) : «Heureux celui dont la transgression est pardonnée, dont le péché est caché ». [cf Rema (Ora’h ‘Hayim 607.2) et Michna Béroura (seïf katane 9)]
2. (2.6) Même s’il est bon tout au long de l’année de se repentir et de se lamenter sur ses péchés, c’est encore bien mieux pendant les dix jours qui vont de « Roch Hachana à Yom Kipour », car cette période de jugement est placée aussi sous le signe de la miséricorde, de sorte que le repentir est agréé immédiatement, comme il est dit (Yécha’ya 55,6) : « Recherchez l’Eternel pendant qu’Il est accessible ». Tout cela est vrai pour un particulier.
Mais la collectivité est toujours exaucée dès qu’elle se repent et se lamente sincèrement, car il est dit (Dévarim 4,7) : « En effet, où est le peuple assez grand pour avoir des divinités accessibles, comme l’Eternel notre D.ieu l’est chaque fois que nous L’appelons ».
3. (2.7) « Yom Kipour » est un jour de repentir pour tous, pour le particulier et la collectivité ; c’est la fin des jours de pardon et d’expiation pour Israël. C’est pourquoi, il incombe à tous de se repentir et de se confesser à « Yom Kipour ». L’obligation du «Vidouï » commence la veille avant le dernier repas qui précède le jeûne, de peur qu’on s’étrangle en mangeant avant de s’être confessé. Et bien qu’on se soit confessé avant le repas, il faut le refaire le soir à l’office de «‘Arvite», puis le lendemain aux offices de «Cha’harite», de «Moussaf», de «Min’ha» et de «Né’ila». A quel moment de la prière doit-on se confesser ? Le particulier, après la «‘Amida», et l’officiant, au milieu de la répétition de la «‘Amida», dans la quatrième bénédiction.
C Thème 3 : Moussar
C1 : La Table (Extraits des textes de Moussar m560 et m544)
- Il ne faut pas manger comme un glouton, mais comme si on était en présence du Roi des rois, pour que la nourriture soit bénie dans les entrailles, tandis que « le ventre des méchants n’en a jamais assez » (Michlè 13,25).
- Pour ceux qui mangent dans le seul but d’avoir la force de servir D.ieu, le repas est assimilé à celui de la veille de «Kipour» (qui a valeur de «Mitsva») et on leur accorde ici-bas une récompense qui est un avant-goût du monde futur.
- Quand un homme se délecte le Chabat, il confère à sa jouissance matérielle un caractère sacré.
- « Ne mange pas le pain d’un avare » (Michlè 23,6) pour ne pas te causer du tort ici-bas et dans le monde futur.
- Celui qui mange trop perd du temps au moment du repas et lors de l’évacuation des déchets. En plus, il risque d’avoir des maux d’estomac qui peuvent aussi lui faire perdre un temps précieux. En outre, comme l’écrit Rambam*, s’il se rend malade par ses excès de table, il transgresse le commandement (Dévarim 4,15) : « Prenez bien garde à vous-mêmes ».
- S’il en meurt, il sera redevable de sa vie et de toutes les «Mitsvote» qu’il aurait pu faire dans le reste de son existence.
Avec le surplus de nourriture, il aurait pu donner à manger à un pauvre et mériter ainsi le monde futur. En outre, il a transgressé l’interdiction de « détruire » des produits utiles.
- Par conséquent, il faut suivre ces recommandations de Rambam : « Mange seulement quand tu as faim et bois seulement quand tu as soif ; ne mange pas à satiété, mais un tiers de moins ». D’après Raavad*, un repas sobre est considéré comme un jeûne devant le Créateur.
Ne réponds pas précipitamment, mais avec circonspection, en prévoyant la réponse de ton interlocuteur. Il est recommandé de fermer les yeux et de consulter le Créateur pour savoir quoi répondre ou choisir de se taire.
C2 : D.ieu : le seul « compagnon » capable de sortir l’homme de sa solitude (Extraits des textes de Moussar no m0536)
L’être humain est seul la majeure partie du temps : d’abord, lors de la vie prénatale, puis après la naissance, durant les heures de sommeil. Après la mort, le corps et l’âme se retrouvent seuls. Au Paradis, chaque Juste est seul dans l’espace qui lui est réservé, et à plus forte raison les méchants dans la géhenne, qui sont réduits au silence et plongés dans l’obscurité.
C’est pourquoi, va toujours avec D.ieu, ne te sépare pas de Lui un seul instant ; si tu Le recherches, Il te répondra et ne se séparera pas de toi. Qu’elle est agréable la compagnie du Saint béni soit-Il ! « C’est Lui qui t’a fait et t’a organisé » (Dévarim 32,6).
D Thème 4 : Zohar : Chaque jour appelle l’homme à remplir sa tâche afin que son âme puisse s’en vêtir dans le monde futur
Il est écrit (Yécha’ya 42,18) : « Vous qui êtes sourds, écoutez ; aveugles, ouvrez les yeux et regardez ». Rabbi Yéhouda explique : « Les sourds », ce sont les hommes qui n’écoutent pas les paroles de la Tora ni les commandements du Maître de l’univers. « Les aveugles », ce sont ceux qui ne cherchent pas à connaître leur raison d’être.
En effet, chaque jour de la vie interpelle l’homme pour qu’il réfléchisse sur le sens de son existence et remplisse sa tâche quotidienne, en accomplissant les «Mitsvote».
Quand un homme commet une transgression, le jour où ce péché a été accompli vient témoigner contre lui et n’est pas compté, au ciel, comme un jour de vie, sauf si la personne se repent.
Quand un Juste meurt, son âme monte au ciel, « habillée » de tous les jours de sa vie qui lui servent de vêtements d’apparat. En revanche, si un homme a péché tout au long de son existence, il n’aura pas de quoi « se vêtir » dans l’au-delà ; malheur à lui et à son âme ! |