Feuillet de la semaine, composé à partir d’extraits, tirés
des 48 textes du ‘Hok-Lé-Israël de Parachate Vaèra
A Thème 1 : L’acte d’acquisition et l’interdiction de léser autrui
A1 : Rappel : a. En vertu d’une règle bien établie, une transaction peut être annulée même après le paiement de la marchandise, tant qu’elle n’a pas été livrée à l’acheteur. b. La Tora interdit de se léser l’un l’autre dans les relations commerciales (voir Vayikra 25,14 et 17).
A2 : L’acte d’acquisition(Extrait de Baba Métsi’a : texte n° M0652)
a. Première michna : - En cas d’échange entre de l’or ou du cuivre et de l’argent, les deux premiers sont considérés comme des marchandises, et l’argent comme le moyen de paiement. Par conséquent, dès qu’un acheteur a pris possession de l’or ou du cuivre, le vendeur acquiert la somme d’argent promise en échange.
En revanche, l’acheteur n’acquiert pas les pièces d’or ou de cuivre dès qu’il a payé l’argent au vendeur ; à ce stade, chacun peut encore résilier son engagement.
- Suivant le même principe, quand un collectionneur prend possession de pièces qui n’ont plus cours remises par un vendeur, celui-ci acquiert les bonnes pièces promises en échange. Inversement, le paiement des bonnes pièces ne permet pas à l’acheteur d’acquérir celles qui n’ont plus cours.
- Quand l’acheteur prend possession d’un rond de métal sans légende (« assimone »), le vendeur acquiert l’argent qu’il doit recevoir en échange. Inversement, le paiement d’une pièce de monnaie ne confère pas à l’acheteur le droit irrévocable d’acquérir le rond de métal.
- Quand un acheteur prend possession des biens mobiliers fournis par le vendeur, celui-ci acquiert la somme d’argent promise en échange. En revanche, le paiement de cette somme ne lui permet pas d’acquérir définitivement les biens mobiliers.
En règle générale, dans le cadre d’un troc, quand l’une des parties prend possession du bien qui lui revient, l’autre acquiert ipso facto celui qui a été promis en échange.
b. Deuxième michna : Comment peut-on résumer les règles énoncées précédemment ? Dès que l’acheteur fait acte d’acquisition – par exemple, en tirant à lui la marchandise – ni lui ni le vendeur ne peuvent plus se rétracter, fût-ce avant le paiement.
Tant que l’acheteur n’a pas accompli d’acte d’acquisition, la rétractation de l’une ou l’autre partie reste possible, même après le paiement de la marchandise. Cependant, les Sages recommandent au tribunal de proférer contre la partie qui veut annuler la transaction cette imprécation : « [Le Juge suprême] qui a châtié les hommes de la génération du déluge et de celle de la tour de Babel punira celui qui ne tient pas parole ». Selon Rabbi Chim’one, après le paiement, seul le vendeur qui a l’argent en main peut se rétracter, mais pas l’acheteur.
B Thème 2: La lésion d’amour-propre causée par des paroles blessantes
(Extrait du texte de la Guémara Baba Métsi’a no G0653)
a. Introduction : La michna (Baba Métsi’a 58b) a enseigné : « De même qu’il est interdit de léser quelqu’un dans une affaire commerciale, il est défendu aussi de lui porter atteinte par des paroles blessantes ».
b. Traduction du passage : A ce propos, une baraïta* enseigne : Il est écrit (Vayikra 25,17) : « Ne vous lésez pas l’un l’autre et tu craindras ton D.ieu, car Je suis l’Eternel ton D.ieu ». Ce verset parle de la lésion d’amour-propre causée par des paroles blessantes. Par exemple :
Dire à un repenti : «Souviens-toi de tes errements passés ».
Déclarer au fils d’un converti : « Souviens-toi des errements de tes pères ».
Adresser cette pique à un candidat à la conversion venu apprendre la Tora : « Une bouche qui a consommé des charognes et des animaux interdits à la consommation pour cause de Terèfa*, des insectes immondes et des reptiles, viendrait étudier la Tora formulée par la bouche du Tout-Puissant ! »
Culpabiliser une personne qui souffre ou qui a enterré ses enfants, en justifiant ses malheurs par sa mauvaise conduite, comme les amis de Iyov (Job) qui lui dirent (Iyov 4,6-7) : « Ta crainte n’est-elle pas ton soutien ? L’intégrité de ta conduite n’est-elle pas ton espoir ? Souviens-toi donc : Un innocent a-t-il succombé ? »
Ou encore, conseiller à des âniers qui cherchent à acheter du grain d’aller chez Untel, alors qu’on sait pertinemment qu’il n’en vend pas.
Rabbi Yéhouda interdit aussi, pour la même raison, de regarder une marchandise avec insistance quand on n’a pas de quoi l’acheter, afin de ne pas donner de faux espoirs au vendeur.
C Thème 3: Yichma’el contre Edom (ou les Arabes contre l’Occident)
(Extrait du texte de Zohar numéro Z0662)
A la demande insistante du génie de Yichma’el, qui voulait que ce dernier soit récompensé pour avoir accepté la circoncision, D.ieu accorda aux Ismaélites le droit d’exercer leur domination sur la terre d’Israël pendant qu’elle serait vide de ses habitants – de même que la circoncision de Yichma’el était vide et incomplète, parce qu’elle avait été effectuée avec un grand retard et ne comprenait pas la seconde phase de la circoncision rituelle : la mise à nu du gland (« Péri’a »).
Jusqu’à l’épuisement de leurs mérites, les Ismaélites empêcheront les Enfants d’Israël de revenir dans leur pays. Ils susciteront des guerres effroyables dans le monde : les descendants d’Edom (les pays occidentaux) se ligueront contre eux et leur livreront bataille sur mer, sur terre et près de Jérusalem.
Mais la Terre sainte ne sera pas livrée aux descendants d’Edom. En ce temps-là, un peuple venu des confins du monde fera la guerre à Rome (l’Occident) pendant trois mois. Au début, il remportera des victoires jusqu’à ce que les descendants d’Edom du monde entier s’unissent contre lui. A ce moment-là, le Saint béni soit-Il se dressera contre eux, comme il est dit (Yécha’ya 34,6) : « Un sacrifice pour l’Eternel se prépare à Basra » (Bassora, en Irak ?). Il les laissera « saisir les coins de la Terre » (Iyov 38,13), fera disparaître les Ismaélites de cette terre et brisera, dans les mondes supérieurs, les génies de toutes les nations, à part Israël, le peuple éternel, qui conservera toute sa force.
D.ieu est à notre droite, car il est dit (Téhilim 121,5) : « D.ieu est à ta droite comme une ombre tutélaire. » La Tora est associée, elle aussi, à la droite, car il est dit (Dévarim 33,3) ; « De Sa droite, une loi de feu pour eux ». D’où l’appel adressé par le Psalmiste (Téhilim 60,7) : « Secours-nous avec Ta droite et réponds-nous » aux temps futurs. « Alors, Je gratifierai les peuples d’une langue épurée, pour que tous ils invoquent le nom de l’Eternel et Le servent d’un cœur unanime » (Tséfanya 3,9). « Ce jour-là, l’Eternel sera un et unique sera Son nom » (Zékharya 14,9).
D Thème 4: L’avortement est un triple crime ; l’éviter amène la libération de l’exil(Extrait du texte de Moussar numéro m0640)
Celui qui fait avorter sa femme commet un triple méfait, qui entraîne l’effondrement progressif et insensible du monde, le départ du Saint béni soit-Il, ainsi que la guerre, la famine et l’épidémie.
En effet, il tue ses enfants (dans l’œuf), détruit la construction du Roi et chasse la Présence divine, et les malheurs évoqués précédemment s’abattent sur le monde. Malheur à cet homme, malheur à son âme ! Il aurait mieux valu qu’il ne fût pas créé ! …..
Heureux est celui qui préserve le signe de l’alliance sacrée en s’abstenant de toute relation interdite ; le contrevenant s’expose à de graves châtiments et entraîne l’exil du peuple d’Israël.
E Thème 5: Haftara, Yé’hézkel : Le retour des Enfants d’Israël dans leur pays après l’Exil de Babylone (Extrait du texte de la Haftara n° N0667)
a. Introduction : Né en Erets-Israël à la fin de l’époque du premier Temple, Yé’hézkel fils de Bouzi prophétise d’abord en Terre sainte, puis en Babylonie, où il est déporté de Jérusalem avec les autres Cohanim. Le passage de la Haftara décrit le châtiment qui sera infligé à l’Egypte pour ses différentes fautes, et en particulier pour le non respect de sa promesse d’assister Israël face à ses ennemis à la fin de l’époque du premier Temple.
b. Traduction de la Haftara d’après Métsoudote*
28.25. Ainsi parle le Seigneur D.ieu : Quand Je rassemblerai la Maison d’Israël d’entre les peuples chez qui ils ont été dispersés, Je me sanctifierai par eux aux yeux des nations par des miracles et des prodiges, et ils demeureront sur leur territoire que J’ai donné à Ya’akov, Mon serviteur.
26. Ils y demeureront en sécurité, ils bâtiront des maisons, planteront des vignes et demeureront en sécurité parce que Je ferai justice de tous leurs contempteurs d’alentour, et ils reconnaîtront que Moi, l’Eternel, Je suis leur D.ieu.
29.1. Dans la dixième année de l’exil du roi Yéhoyakhine, le dixième mois, le douze du mois, la parole de l’Eternel me fut adressée en ces termes :
2. Fils de l’homme dirige ta face contre Pharaon, roi d’Egypte, et prophétise sur lui et sur l’Egypte tout entière.
3. 4.
5. Je te jetterai dans le désert, toi et tous les poissons de tes fleuves ; tu tomberas à la guerre sur la surface des champs, tu ne seras ni ramassé ni recueilli pour être enterré. Aux bêtes de la terre et aux oiseaux du ciel, Je t’ai donné en pâture.
6. Tous les habitants d’Egypte sauront alors que c’est Moi l’Eternel qui leur inflige un juste châtiment, parce que tu as été un appui de roseau – fragile – à la maison d’Israël.
7. En effet, lorsqu’ils t’ont saisi par la main tu t’es rompu et par les éclats de ce roseau tu leur as déchiré l’épaule ; lorsqu’ils se sont appuyés sur toi, tu t’es brisé et tu les as obligés à relever la hanche. En les privant de l’aide que tu leur avais promise, tu les as affaiblis encore davantage devant leurs ennemis.
8. C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur D.ieu, voici Je vais susciter contre toi l’épée et retrancher de toi hommes et bêtes.
9.10. 11. ….12. Je rendrai le pays d’Egypte désolé entre les pays désolés et ses villes parmi les villes ruinées seront une solitude durant quarante années ; Je disperserai les Egyptiens parmi les peuples, Je les disséminerai dans les pays.
13. … 14. …. 15. …. 16. ….
17. La vingt-septième année du règne de Nabuchodonosor, le premier jour du premier mois, la parole de l’Eternel me fut adressée en ces termes :
18. Fils de l’homme, Nabuchodonosor, roi de Babylone, a fait faire à son armée une rude besogne contre Tyr en assiégeant cette ville pendant des années. Toutes les têtes en sont devenues chauves, toutes les épaules étaient meurtries à force de porter les pierres pour construire tout autour une ligne de fortification. Or, lui ni son armée n’ont recueilli le salaire de Tyr pour la besogne faite contre elle. Le butin pris dans cette ville ne valait pas le prix de leurs efforts.
19. ….. 20. Comme prix de son labeur, qu’il a accompli contre Tyr, Je lui donne le pays d’Egypte pour punir celui-ci de ce qu’il M’a fait en privant Mon peuple – Israël – de l’appui qu’il lui avait promis (voir verset 6).
21. Ce jour-là, à la fin des quarante ans d’exil infligés aux Egyptiens (voir verset 13), Je relèverai aussi la puissance de la maison d’Israël en annonçant par l’intermédiaire du prophète Daniel* la conquête de la Babylonie par les Perses qui donneront aux Juifs la permission de revenir dans leur pays et de reconstruire le Temple. Quant à toi, tu pourras leur adresser les remontrances qui te paraîtront appropriées ; ils t’écouteront attentivement, car Je justifierai pleinement tes paroles au milieu d’eux par la réalisation de tes prophéties et ils sauront que c’est moi l’Eternel. |