Feuillet de la semaine composé d'extraits choisis parmi
les 48 textes du ‘Hok-Lé-israël de Parachate Béchala’
A Thème 1 : Résumé succinct de la Paracha (Extrait du texte T0762)
Le manque de foi et la pratique machinale des Mitsvote
(1) Introduction : Après la mort des premiers-nés égyptiens, dans la nuit du 14 au 15 « Nissane », les Hébreux, retenus comme esclaves depuis plus de deux siècles, ont reçu enfin la permission de s’en aller.
(2) Exposé des thèmes
- D.ieu conduit les Hébreux en direction de la mer
De peur que les Hébreux ne soient tentés de revenir en Egypte, D.ieu les fait dévier dans le désert, vers la mer des Joncs, en les guidant en journée par une colonne de nuée, et la nuit par une colonne de feu.
- La traversée de la mer, la noyade des Egyptiens et le Cantique de la mer. (cf thème 2)
- Les premiers temps de la vie des Hébreux dans le désert
- Après avoir marché trois jours dans le désert sans trouver d’eau, ils arrivent à un endroit où l’eau est amère – et qui fut appelé Mara (« amère ») pour cette raison. Sur l’ordre de D.ieu, Moché adoucit cette eau en y jetant son bâton.
Ensuite, le peuple s’étant plaint de manque de viande et de pain, D.ieu fait pleuvoir chaque soir des cailles et chaque matin une nourriture étrange, apparaissant à la surface du désert quelque chose de floconneux, fin comme le givre sur la terre. Les Enfants d’Israël se demandent les uns aux autres : « Manne hou » ? « Qu’est-ce que c’est ?» – d’où le nom de manne, donnée à ce pain céleste.
Chacun reçoit quotidiennement la même quantité de manne et ne doit pas en laisser jusqu’au lendemain.
Le vendredi, ils recueillent une double part (d’où l’usage de mettre, le Chabat, deux ‘Halote sur la table) ; le Chabat, la manne ne tombe pas.
La Tora note que la manne laissée par quelques-uns jusqu’en lendemain malgré l’avertissement de Moché fourmille de vers ; le Chabat, certains vont à la récolte de la manne et n’en trouvent pas.
- A l’étape suivante, à «Réfidim», les Hébreux souffrent de nouveau d’une pénurie d’eau ; sur l’ordre de D.ieu, Moché leur en fournit en frappant un rocher avec son bâton.
- ‘Amalek attaque les Hébreux par surprise, alors qu’ils sont en état de faiblesse physique et spirituelle. Pendant que son plus proche disciple, Yéhochou’a bine Noun, dirige les combats contre l’assaillant, Moché, soutenu par son frère Aarone, et par ‘Hour, le fils de sa sœur, reste en prière jusqu’au soir, les mains tendues vers le ciel. Finalement, ‘Amalek est mis en déroute et D.ieu promet qu’il effacera ce peuple de la surface de la terre.
B Thème 2 : Paracha et Haftara : Chant et louange à D.ieu
(1) Le Cantique de la mer (Paracha : Extrait du texte T0762)
D.ieu ordonne à Moché d’étendre son bâton sur la mer pour qu’elle se divise et que le peuple puisse la traverser à pied sec.
Après que le dernier Hébreu est arrivé sur l’autre bord, Moché étend une nouvelle fois son bâton sur la mer Aussitôt, elle se referme sur les Egyptiens qui y étaient entrés imprudemment ; tous furent engloutis par les flots !
Moché et le peuple d’Israël entonnent alors le fameux Cantique de la mer – récité chaque matin à l’office de Cha’harite – dans lequel ils rendent hommage à D.ieu pour Son salut miraculeux.
(2) Le Cantique de Débora (Haftara - Choftim (les Juges) : Extrait du texte N0763)
Le Cantique de la mer est au centre de la Paracha, et celui de Débora au centre de la Haftara. Dans les deux cas, c’est un chant de louanges et de remerciements adressés à D.ieu pour la victoire miraculeuse des Enfants d’Israël sur leurs ennemis (les Egyptiens et les Cananéens) et leur noyade avec leurs chariots.
… Enfin, le Cantique de la mer se termine par la proclamation : « L’Eternel régnera à jamais » (Chémote 15,18), et celui de Débora par le souhait que tous les ennemis d’Israël soient anéantis comme Sissera – de telle sorte que « D.ieu sera roi sur toute la terre » (Zékharya 14,9). Quand ‘Amalek et les autres ennemis d’Israël qui s’attaquent « au trône de l’Eternel » (ibid. 14,16) seront effacés de la terre, « l’Eternel sera un et unique sera Son nom ».
C Thème 3 : La place de chacun dans le judaïsme
(1) Louange à la femme : (Haftara : Extrait du texte N0763).
Que ce soit dans la Paracha ou dans la Haftara, l’Ecriture met en relief l’action des femmes. En effet, après le Cantique de la mer chanté par les hommes, « Myriam, la prophétesse, sœur d’Aarone, prit en main un tambourin et toutes les femmes la suivirent avec des tambourins en dansant. Et Myriam leur fit répéter… » (Béchala’h 15,20-21). De même, dans la Haftara, Débora, la prophétesse, dirige la rébellion contre les Cananéens, et Ya’el tue Sissera, le chef de l’armée ennemie.
(2) Possibilité de chacun d'aller loin : (Néviim : Extrait du texte N0722)
4.1. Les Enfants d’Israël recommencèrent à mécontenter l’Eternel après la mort d’Ehoud, c’est-à-dire même à l’époque de Chamgar, son successeur, d’où le succès très relatif obtenu par ce dernier.
2. L’Eternel les livra au pouvoir de Yavine, roi cananéen qui avait régné à ‘Hatsor avant la conquête de cette ville par Yéhochoua’, et qui avait pour général Sissera, résidant à ‘Harochète Hagoïm, ville spécialisée dans les travaux de forge (« ‘Horech ») et dans d’autres métiers artisanaux.
3. Les Enfants d’Israël implorèrent l’Eternel sans tenter de s’opposer à l’oppression par la force armée, car ce roi avait neuf cents chariots de guerre et il molesta durement, pendant vingt ans, les Enfants d’Israël.
4. Or, Débora, une prophétesse, une femme (« Echète ») vaillante, zélée et ardente comme une torche (« Lapidote »), gouvernait Israël à cette époque.
Commentaire sur le verset 4, tiré de Eliyahou Raba
Comment se fait-il que Débora ait prophétisé et ait été juge en Israël, alors que Pin’has fils d’El’azar (fils d’Aarone, le Cohen) était encore en vie ? Le prophète Elie répond : Je prends à témoin le ciel et la terre, que toute personne – juive ou non-juive, homme ou femme, esclave ou servante – peut mériter par ses actions que l’esprit sacré réside sur elle.
[Au sens littéral, le verset 4 précise que Débora la prophétesse avait épousé un homme du nom de Lapidote. D’après le commentaire des Métsoudote*, suivi dans notre traduction, l’expression «Echète Lapidote» veut dire que Débora était une femme ardente comme une torche («Lapid »). Mais selon le «Midrach* », le mari de Débora était un ignorant. Elle lui dit : « Si tu fabriques des mèches et tu les apportes au Tabernacle de Chilo, tu compteras parmi les gens de bien et tu accéderas à la vie du monde futur. » Il fit de grosses mèches qui donnent autant de lumière que des torches (Lapidote) et il les apporta au Tabernacle.
(3)Le repenti a plus de mérite que celui qui n’a jamais péché
(Halakha - Hilkhote Téchouva, 7.3 et 7.4 : Extrait du texte H0751)
3. Ne dis pas que le repentir porte uniquement sur les actes de transgression, tels que la prostitution, le vol par la force ou en cachette. En vérité, il faut chercher également ses propres défauts et se repentir de la colère, de la haine, de la jalousie, de la moquerie, de la poursuite des biens matériels, des honneurs et de la bonne chère. Il faut se repentir de tout cela et c’est encore plus difficile que pour les actes de transgression, car celui qui y est plongé a beaucoup de mal à s’en débarrasser. L’obligation de se repentir à la fois des actions et des pensées pécheresses est confirmée par le verset (Yécha’ya 55,7) : « Que l’homme abandonne ses voies et l’impie ses (mauvaises) pensées ».
4. Le repenti ne doit pas se considérer comme éloigné du niveau des justes à cause des péchés et des fautes qu’il a commis. Ce n’est pas vrai ! En réalité, il est aimé et apprécié par le Créateur comme s’il n’avait jamais péché. Et sa récompense est encore plus grande car, après avoir goûté au péché, il s’en est éloigné et a dominé son (mauvais) penchant. Les Sages ont déclaré : « Là où les repentis se tiennent, les justes parfaits ne peuvent se tenir ». Autrement dit, ils se trouvent à un niveau encore plus élevé que ceux qui n’ont jamais péché, parce qu’ils dominent davantage leur (mauvais) penchant.
D Thème 4 : De la beauté et de l’importance du mariage#
(1) Obligations mutuelles des conjoints (Halakha - Hilkhote Ichoute, 15.18 à 15.20 : Extrait du texte H0743)
18. Les Sages ont ordonné à chaque épouse de faire preuve de pudeur même dans son propre foyer, de ne pas s’abandonner au rire et à la frivolité en présence de son mari, de ne pas réclamer explicitement des relations conjugales, de ne pas en parler, de ne pas se refuser à son mari pour le faire souffrir ou stimuler son amour pour elle, mais être attentive à tout moment à son désir. En outre, elle doit se montrer réservée à l’égard des hommes de la famille de son mari et des gens de sa maison pour ne pas susciter sa jalousie et éviter toute inconduite faisant peser sur elle de lourdes présomptions et ce qui s’y apparente.
19. De même, les Sages ont ordonné à l’homme de respecter sa femme plus que lui-même, de l’aimer autant que lui-même et de faire preuve d’une grande générosité à son égard à la mesure de ses moyens. Loin d’abuser de son autorité sur elle, il doit lui parler gentiment et ne pas se montrer ni triste ni colérique.
20. De même, ils ont ordonné à la femme de vouer le plus grand respect à son mari, de se soumettre à son autorité et de suivre ses instructions en le considérant comme un ministre ou un roi, en se conformant à ses désirs et en éloignant tout ce qu’il déteste. Ce mode de vie, adopté par les filles et les fils d’Israël saints et purs, leur assure un foyer harmonieux et exemplaire.
(2) Il est indispensable de se marier (Moussar : Extrait du texte m0744)
. Un célibataire ne peut réparer les atteintes portées à l’alliance sacrée. Celui qui tarde à se marier pour toutes sortes de prétextes doit savoir qu’il cause sa propre perte. (…)
Ainsi, le roi ‘Hizkiyahou (Ezéchias) était un roi juste et très pieux. Il étudiait la Tora avec assiduité et fit en sorte que même les petits écoliers de son époque connaissent la Tora tout entière, y compris les lois de la pureté rituelle, particulièrement complexes. Il n’avait pas l’intention de commettre un péché et il aurait bien voulu se marier, mais il s’en était abstenu après avoir vu dans une inspiration sacrée qu’il engendrerait des fils qui tourneraient mal. En dépit de ses intentions louables, le prophète Yecha’ya vint lui annoncer au nom de D.ieu qu’il allait mourir sans avoir droit au monde futur en raison de son refus de se marier.
. C’est pourquoi, il faut s’efforcer avant tout de se marier. En effet, toute personne sensée comprend que le mariage – et non le jeûne ni les autres mortifications – constitue la meilleure réparation aux atteintes portées à l’alliance sacrée.
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