N 0106 - Néviim pour lundi: Livre de Yécha’ya, versets 41.2 à 41.5
Traduction incluant des commentaires des Métsoudote*.
Le prophète Yécha’ya rappelle que D.ieu n’a pas abandonné Abraham
Introduction: Suite des paroles d’encouragement adressées à Israël :
2. Qui a suscité de l’Orient Abraham, lui qui appelle le droit à suivre ses pas et tous les idolâtres à renoncer à leurs vaines croyances ? Qui lui livre les nations si ce n’est Moi ? Qui lui soumet les rois lors de sa guerre contre le roi Kédorla’omer et ses alliés ? Son glaive réduit les choses en poussière, son arc fait de tout une paille qui s’envole.
3. Il les poursuit, il avance sain et sauf sur une route que ses pieds n’avaient point encore foulée.
4. Qui a fait, qui a exécuté tout cela? – Celui qui, dès le commencement, appelle les générations à l’existence chacune à son heure, Moi l’Eternel, qui suis le Premier et demeure encore avec les derniers.
5. Les îles voient ce miracle que J’ai accompli en faveur d’Abraham et prennent peur, les confins de la terre tremblent. On se rapproche, on accourt non pour lui livrer combat, mais pour obtenir des avantages de lui, à l’exemple du roi de Sodome*.
Commentaire sur le verset 41.2 extrait du Midrach Raba* Bérèchite 2.3 : Il est écrit (Bérèchite 1,2) : « Or la terre était vide et confuse, les ténèbres couvraient la face de l’abîme et le souffle de D.ieu planait à la surface des eaux ». D’après Rabbi Yéhouda bar Rabbi Chim’one, ce verset se rapporte aux premières générations.
Le début du verset : « Or la terre était vide » fait allusion à Adam, dont l’existence fut « vide » de sens car, ayant enfreint l’unique commandement que D.ieu lui avait ordonné, il fut chassé du Jardin d‘Eden.
L’expression « Et confuse » s’applique à Caïn, qui voulut ramener le monde dans la confusion, en croyant pouvoir assassiner Abel, son frère, en toute impunité.
La suite : « Et les ténèbres » se réfère à la génération idolâtre d’Enoch.
« La face de l’abîme » fait allusion à la génération du déluge pour laquelle « jaillirent toutes les sources de l’abîme » (Bérèchite 7.11). « Et le souffle de D.ieu planait à la face des eaux » à la fin du déluge, car « D.ieu fit passer un souffle au dessus de la terre et les eaux s’apaisèrent » (ibid. 8.1).
Puis le Saint béni soit-Il s’écria : « Jusqu’à quand le monde suivra-t-il une voie obscure ! « Que la lumière (or) soit» (ibid. 1.3). Le mot Or fait référence à Abraham. En effet, il est dit à son sujet (Yécha’ya 41.2) : « Qui l’a suscité (é’ir) de l’Orient». Les lettres alef et ‘ayine étant interchangeables, au lieu de é’ir, on peut lire éir, « Il [le] fit rayonner » !
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