G 0149 - Guémara pour Dimanche
Extrait du traité Bérakhote, 28b
Les bienfaits et les risques de l’étude de la Tora
a. Introduction : La deuxième michna du quatrième chapitre du traité Bérakhote enseigne : Rabbi Né’hounya Ben Hakana récitait une courte prière à l’entrée et à la sortie de la maison d’étude. Quand on l’interrogea sur le contenu de ces prières, il expliqua : Au moment d’y entrer, je prie que personne ne soit induit en erreur par ma faute. Quand je sors, je rends grâce pour la part que le Ciel m’a réservée en me permettant de me consacrer à l’étude.
Dans le texte ci-dessous, la Guémara va préciser d’abord le contenu exact de chacune de ces deux prières, puis rapporter quatre conseils donnés par Rabbi Eli’ézer à ses élèves pour mériter le monde futur.
b. Traduction du passage
. Suivant l’enseignement d’une baraïta, lorsque Rabbi Né’hounya ben Hakana entrait dans la maison d’étude, il disait : Veuille Eternel mon D.ieu, que personne ne soit induit en erreur par ma faute ; que je ne trébuche pas sur une question de Halakha, ce qui pourrait conduire mes collègues à rire de moi ; que je ne déclare pas pur ce qui ne l’est pas et ne rende pas impur ce qui est pur ; que mes collègues ne trébuchent pas sur une question de Halakha et que je me rie d’eux.
. Quand il sortait de la maison d’étude, quelle prière prononçait-il ?
Je Te remercie, Eternel, mon D.ieu, d’avoir établi ma part parmi ceux qui sont assis dans la maison d’étude et de ne pas l’avoir fixée parmi les désœuvrés installés aux coins des rues. Car je me lève tôt et eux aussi se lèvent tôt, mais moi je me lève tôt pour débattre des paroles de la Tora, alors qu’eux se lèvent tôt pour tenir des propos futiles. Moi je peine et eux peinent. Moi, je reçois un salaire pour ma peine, et eux n’en retirent aucune récompense. Je cours et eux courent. Je cours vers la vie du monde futur et eux courent vers le puits de la perdition.
. Une baraïta raconte : Lorsque Rabbi Eli’ézer tomba malade, ses disciples entrèrent lui rendre visite. Ils lui demandèrent : Notre maître, enseigne-nous les chemins de la vie permettant d’accéder à la vie du monde à venir. Il leur répondit :
Veillez au respect de vos compagnons.
Evitez que vos fils se limitent à l’étude de la Tora écrite aux dépens de la Tora orale.
Faites-les asseoir aux genoux des Sages qui sauront leur donner l’instruction religieuse adéquate.
Priez en sachant devant qui vous vous tenez.
Ainsi, vous pourrez accéder au monde à venir. ((>))
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