m 0152 - Moussar pour dimanche : traduction allégée d’un passage de
Méguilate Sétarim de Rav Nissim Gaone
Il n’est pas de faute plus grave que la médisance !
a. L’auteur de graves fautes, telles que l’idolâtrie, les unions interdites, le meurtre, en pâtit ici-bas, mais l’essentiel du châtiment l’attend dans le monde à venir.
b. Ainsi, il est dit à propos de l’idolâtrie : « Puisqu’il a méprisé la parole de L’Eternel, et violé Sa loi, retranché, il sera retranché. » (Bamidbar 15,31), le Talmud de Jérusalem explique : « Retranché » – ici-bas ; « il sera retranché » – dans le monde à venir.
c. Cependant, la médisance est encore plus grave. En effet, à propos du péché du veau d’or, il est dit (Chémote 32,31) : « Hélas ! Ce peuple est coupable d’une grande faute, ils se sont fait un dieu d’or. ». A la femme de Potiphar qui voulait l’inciter à commettre un adultère, Yossef répond (Béréchite 39 : 9) : « Comment puis-je commettre un si grand méfait, et offenser D.ieu ? ». Enfin, après avoir tué son frère Havel, Caïn déclare (Béréchite 4,13) : « Mon crime est trop grand à supporter ». Ainsi, pour ces trois péchés capitaux, l’Ecriture emploie le mot grand au singulier, alors qu’à propos de la médisance, on le trouve au pluriel dans le verset (Téhilim.12,4) : « Que L’Eternel supprime toutes les langues mielleuses, les lèvres aux grandes paroles ».
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