G 0157 - Guémara pour Lundi
Exposé de l’extrait p. 49a du traité Chabate
De l’importance des Téfiline
a. Introduction
La première michna du quatrième chapitre du traité Chabate a permis de garder un mets au chaud dans les plumes d’aile d’une colombe.
A ce propos, la Guémara va rapporter d’abord l’histoire d’un certain Elicha’ qui a identifié les Téfiline à des « ailes de colombe », puis expliquer pourquoi la Communauté d’Israël est comparée à une colombe.
b. Traduction du passage.
Rabbi Yanaï dit : Les Téfiline requièrent un corps propre, comme Elicha’ « le porteur d’ailes », qui y veillait tout particulièrement.
Que signifie « un corps propre » ?
Selon Abayé, il ne faut pas laisser échapper un vent lorsqu’on a les Téfiline sur soi.
D’après Rava, on ne doit pas les garder sur soi au moment d’aller dormir.
Et pourquoi cet homme est-il appelé « le porteur d’ailes » ?
Parce qu’une fois, l’ignoble gouvernement romain décréta que tout Juif mettant les Téfiline aurait le crâne fendu.
Elicha’ continuait néanmoins à les mettre en public.
Un jour, Elicha’ fut repéré par un garde. Il voulut s’enfuir, mais l’autre courut à ses trousses et le rattrapa. A ce moment-là, Elicha’ ôta les Téfiline de la tête et les prit dans la main.
Lorsque le garde lui demanda ce qu’il avait dans la main, Elicha’ répondit : Des ailes de colombe.
Quand il ouvrit la main, on y trouva effectivement des ailes de colombes. C’est pourquoi, il fut appelé « Elicha’, le porteur d’ailes ».
Et pourquoi a-t-il évoqué à propos des Téfiline les ailes de colombe plutôt que celles d’un autre oiseau ? Parce que la Communauté d’Israël est comparée à une colombe dans le verset (Téhilim 68,14) : « Resterez-vous immobiles entre les parcs de troupeaux, ô vous, ailes de la colombe, plaquées d’argent ? » Et cette comparaison s’explique ainsi : Le peuple d’Israël est protégé par les Mitsvote comme une colombe par ses ailes – avec lesquelles elle peut combattre celui qui l’attaque. ((>)) |