T 0169 – Tora pour Mercredi : versets 18.16 à 18.21
Traduction de la Tora du jour incluant des commentaires de Rachi
Annonce de la destruction de Sodome*
Introduction : Après avoir annoncé à Abraham et Sara qu’ils allaient avoir un fils, les anges à l’apparence humaine se dirigent vers Sodome.
18.16. Les hommes se levèrent, et fixèrent leurs regards dans la direction de Sodome ; Abraham alla avec eux pour les raccompagner, car il les considérait encore comme des invités ordinaires.
17. Or, l’Eternel avait dit : « Tairai-je à Abraham ce que Je vais faire à Sodome », alors que Je lui ai donné tout le pays de Canaan ? En outre, puisque Je l’ai nommé « père d’une multitude de nations », comment pourrai-Je tuer les enfants sans en avertir le père ?
18. Or Abraham doit devenir une nation grande et puissante, et par lui seront bénies toutes les nations de la terre. Puis-Je le laisser dans l’ignorance, alors qu’il m’est cher au point que je veuille faire de lui un grand peuple et une source de bénédictions pour toutes les nations ?
19. Car Je l’ai distingué, pour qu’il prescrive à ses fils et à sa maison après lui d’observer la voie de L’Eternel, en pratiquant la vertu et la justice ; afin que l’Eternel amène sur Abraham ce qu’Il a déclaré à son égard.
20. Par conséquent, l’Eternel dit à Abraham : Comme la clameur au sujet de Sodome et de Gomorrhe* a grandi, comme leur perversité est excessive !
21. Je veux y descendre ; Je veux voir si, comme la plainte en est venue à Moi, ils se sont livrés aux derniers excès [et] si cela n’est pas, j’aviserai. L’Eternel enseigne ici aux juges de ne jamais prononcer une sentence de mort sans voir par eux-mêmes tous les aspects de l’affaire criminelle qui leur est présentée. La plainte évoquée ici par le verset est celle d’une jeune femme torturée à mort par les Sodomites pour avoir donné à manger à un pauvre.
Commentaire sur le verset 18.17 extrait du Midrach Rabba* (Béréchite 49.2) Ce verset peut être illustré par la parabole suivante : Voulant abattre cinq arbres stériles dans le domaine qu’il avait cédé à son favori, un roi se dit : Il accéderait à ma requête même si les arbres se trouvaient sur l’une des terres faisant partie de son patrimoine qui lui est particulièrement cher. Dès lors, pourquoi ne pas lui demander la permission ?
De même, le Saint béni soit-Il dit : Sodome, Gomorrhe et les trois villes voisines font partie du pays que J’ai donné à Abraham. Même si Je lui demandais de détruire des villes faisant partie de son patrimoine, il ne s’y opposerait pas. Dès lors, pourquoi ne pas lui demander la permission ?
Commentaire sur les versets 18.17-19 extrait du Tsééna Ourééna*: L’Eternel dit : « Tairai-Je à Abraham ce que Je vais faire à Sodome, alors que c’est un homme pieux qui va ordonner à ses enfants de respecter la Tora et les commandements ? » Ayant entendu cette louange, Abraham se rabaissa en disant : « Je suis poussière et cendre. » (Béréchite 18.27). Nous en déduisons qu’un homme dont on vante les mérites ne doit jamais en tirer vanité, mais se rendre, au contraire, encore plus humble !
Commentaire sur le verset 18.21 extrait de La voix de la Tora* : En disant : « Si cela n’est pas J’aviserai », D.ieu laisse Sa décision en suspens et offre à Abraham la possibilité d’intercéder en faveur de la population ambiante. Il apparaît que la responsabilité morale de la génération tout entière incombe au juste qui inspire son siècle.
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