G 0189 - Guémara pour Vendredi
Extrait du traité Nida p 12a
Quelques lois relatives à la pureté familiale
a. Introduction
D’un passage antérieur de la Guémara, il ressort que, selon Chémouel, une femme n’ayant pas de règles régulières et qui est souvent en contact avec des aliments purs ne peut s’unir à son mari avant d’avoir vérifié qu’elle n’est pas impure – et elle est tenue à cette vérification qu’elle soit éveillée ou ensommeillée. En revanche, si elle a des règles régulières, elle est astreinte à cette vérification préalable seulement si elle est éveillée, mais pas si elle est ensommeillée.
b. Traduction du passage
. A cette opinion de Chémouel, la Guémara oppose la baraïta suivante :
A leur retour à la maison, les âniers ou les ouvriers qui travaillent loin de chez eux, ainsi que les hommes qui se sont rendus dans une maison de deuil ou à un festin hors de leur ville, ont le droit d’avoir une relation conjugale, sans que leurs femmes soient obligées de procéder à une vérification préalable, qu’elles soient éveillées ou ensommeillées. Cependant, cette loi est valable seulement si elles étaient tenues pour pures et permises au moment où ils étaient partis. Si elles étaient tenues pour impures, chacune d’entre elles conserve ce statut jusqu’à ce qu’elle dise explicitement à son mari qu’elle est pure.
. A quel cas Chémouel peut-il appliquer cette baraïta, interroge la Guémara ? S’il s’agit de femmes ayant des règles régulières, elles devraient, d’après lui, procéder à une vérification quand elles sont réveillées ? Et si elles n’ont pas de règles régulières, cette vérification s’impose qu’elles soient éveillées ou ensommeillées !
. Réponse : La baraïta parle de femmes ayant des règles régulières. Pourquoi ne sont-elles pas obligées à une vérification préalable si elles sont réveillées ? Parce que lors du prélude aux retrouvailles conjugales, elles ont le temps de se rappeler si elles ont un doute quelconque sur leur pureté rituelle et, dans ce cas, elles procéderont spontanément à une vérification. Autrement dit, il n’y a pas de meilleure vérification de leur pureté rituelle que leur acceptation sans réserve des retrouvailles !((>))
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