G 0197 – Guémara pour dimanche :
Extrait du traité Bérakhote p. 34b
Les prières efficaces de Rabbi ‘Hanina ben Dossa pour la guérison des malades
(1) Introduction : La michna (Bérakhote 34b) atteste que Rabbi ‘Hanina ben Dossa savait que ses prières pour les malades allaient être exaucées si elles coulaient facilement de sa bouche.
(2) La Guémara raconte d’abord deux anecdotes venant illustrer cet enseignement :
a. Rabane Gamliel envoya deux disciples chez Rabbi ‘Hanina ben Dossa pour qu’il prie en faveur de son fils qui était tombé malade. Dès que Rabbi ‘Hanina ben Dossa vit les deux envoyés, il alla prier au premier étage de sa maison. Quand il descendit, il leur annonça que la fièvre était tombée. Quand ils lui demandèrent comment il le savait, Rabbi ‘Hanina ben Dossa répondit : « Je ne suis ni prophète ni fils de prophète ! Mais si la prière coule facilement de ma bouche, je sais qu’elle va être exaucée ».
Il s’avéra par la suite que l’état du malade s’était amélioré au moment même où Rabbi ‘Hanina ben Dossa l’avait annoncé.
b. A une autre occasion, Rabane Yo’hanane ben Zakaï demanda, lui aussi, à Rabbi ‘Hanina ben Dossa, qui était son élève, de prier en faveur de son fils qui était tombé malade. Quand le fils guérit grâce à la prière de Rabbi ‘Hanina ben Dossa, Rabane Yo’hanane ben Zacaï déclara en substance : « Si moi j’avais prié toute la journée, je n’aurais pas été exaucé ! » Sa femme lui demanda : « Ton disciple serait-il plus grand que toi ? » « Non, répondit-il, mais lui il ressemble à un esclave (qui entre à chaque moment) chez le Roi, et moi à un ministre (qui ne peut entrer) devant le Roi (que sur rendez-vous) » !
La Guémara rapporte ensuite ces trois enseignements sur les lieux de prière :
- Rabbi Yo’hanane, cité par Rav ‘Hiya bar Aba, demande de prier dans une maison où il y a des fenêtres, à l’exemple de Daniel. En effet, il est écrit (Daniel 6,11) : « Il avait dans sa chambre supérieure des fenêtres ouvertes dans la direction de Jérusalem ; trois fois par jour, il se mettait à genoux et priait… » La vue des cieux amène le fidèle à prier avec toute l’attention requise.
- Rav Kahana juge insolent celui qui prie dans les champs, dans un espace ouvert qui n’inspire pas la crainte du Ciel et la ferveur.
- Il porte le même jugement sur celui qui expose publiquement ses péchés, car il est dit (Téhilim 32,1) : « Heureux celui dont la faute est pardonnée, qui couvre ses péchés ».((>)) |