H 0231 – Halakha pour jeudi
Rambam Hilkhote Yéssodè HaTora,de 5.10 à 5.11
Traduction incluant des éclaircissements tirés du Pérouch La‘Am
La profanation du Nom par le comportement envers D.ieu et envers autrui
1. (5.10) Celui qui transgresse sciemment, sans aucune contrainte, avec le plus grand mépris, et par bravade, l’un des commandements énoncés dans la Tora, profane le nom de D.ieu. C’est pourquoi, il est dit à propos du parjure (Vayikra 19,12) : « Ce serait profaner le nom de ton D.ieu. Je suis l’Eternel ». S’il a commis sa transgression en présence de dix Juifs, il a profané le Nom en public.
Inversement, celui qui s’abstient de commettre un péché ou qui accomplit un commandement sans considérations personnelles, comme la crainte, la peur ou la recherche des honneurs, mais uniquement par soumission au Créateur – à l’instar de Yossef le Juste qui se refusa à la femme de son maître – sanctifie le Nom.
2. (5.11a) D’autres choses entrent dans le cadre de la profanation du Nom : un grand érudit, réputé aussi pour sa piété, profane le Nom s’il accomplit des actes qui font jaser, même si ce ne sont pas de véritables transgressions.
Par exemple, s’il ne paie pas comptant une marchandise alors qu’il dispose de l’argent nécessaire et il fait revenir plusieurs fois les vendeurs qui réclament leur dû, en donnant l’impression de ne pas vouloir payer. Ou quand il rit trop. Ou bien, quand il mange et boit chez des ignorants et en leur compagnie. Ou encore, quand il ne parle pas gentiment à ses semblables, ou ne les accueille pas avec le sourire mais se montre querelleur et colérique ou adopte toute autre conduite similaire. Plus le sage est illustre et plus il doit se montrer strict envers lui-même et se conduire en deçà de la ligne de la stricte justice.
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