m 0232 – Moussar pour jeudi
Traduction allégée d’un passage du Sefer HaRokea’h 2b
La modestie
Le modeste (« ‘Anav »), c’est celui qui s’éloigne des honneurs, à l’exemple de Moché, qui s’est montré encore plus humble qu’Abraham. En effet, explique le Talmud (‘Houline 89a) celui-ci a déclaré (Berèchite 14,27) : « Je suis poussière et cendre », alors que Moché dit de lui-même et d’Aarone (Chémote 16,7) : « Et nous, nous sommes rien ! » C’est pourquoi, la Tora (Bamidbar 12,3) atteste que « Moché était le plus humble de tous les hommes… ».
Il est écrit (Yécha’ya 61,1) : « L’esprit du Seigneur, de l’Eternel, repose sur moi, parce que l’Eternel m’a conféré la mission de porter un heureux message aux humbles ». Puisque le prophète a été chargé « de porter un heureux message aux humbles » et non « aux hommes pieux », Rabbi Yéhochoua’ ben Lévi (‘Avoda Zara 20b) en déduit que la modestie est la plus grande des qualités.
Selon la Péssikta*, la Sagesse, qui est une couronne pour la tête, est comme une semelle au talon (c’est-à-dire une chose secondaire) par rapport à la modestie, car il est écrit (Téhilim 111,10) : « Le commencement de la Sagesse, c’est la crainte de l’Eternel », et il est dit ailleurs (Michlè 22,4) : « La crainte de l’Eternel, c’est le talon de la modestie ».
La modestie (« ‘Anava ») implique la soumission et l’humilité – à l’instar de Moché qui ne réagit pas quand son frère et sa sœur médirent de lui, car son cœur était plein de soumission – contrairement à Pharaon, à propos duquel il est dit (Chémote 10,3) : « Jusqu’à quand refuseras-tu de te soumettre (« lé’anote ») devant Moi ? »
Quand on l’humilie, celui qui est modeste remercie D.ieu de lui avoir infligé une humiliation publique pour l’inciter au repentir.
Quand le Créateur se montre bienveillant envers lui, il se rabaisse de peur de susciter l’envie.
Quand il est riche, il paie immédiatement ses dettes envers le Créateur, car il ne sait pas à quel moment ses ressources vont s’épuiser et il n’en tire pas orgueil.
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