N 0242 – Néviim pour Dimanche – Livre de Malakhi* versets 1.1 à 1.6
Traduction incluant des commentaires des Métsoudote*.
L’amour de D.ieu pour Ya’akov et Son aversion envers ‘Essav
Introduction : Malakhi a vécu aux premières années du second Temple. Le Livre qui porte son nom comprend trois chapitres : les deux premiers, qui seront étudiés au cours de la semaine, traitent de l’amour de D.ieu pour Ya’acov et ses descendants, du mépris témoigné par les Cohanim dans le culte sacrificiel et de l’« abomination » des mariages mixtes. Le troisième chapitre annonce le « grand jour » de la Délivrance* finale.
1.1. Annonce de la parole de l’Eternel adressée à Israël par l’organe de Malakhi.
2. Je vous ai pris en affection, dit l’Eternel ! Vous répliquez : En quoi nous as-Tu témoigné Ton amour ? Certes, Tu nous as accordé un grand nombre de bienfaits, mais Tu l’as peut-être fait par amour pour les Patriarches et les Matriarches, et non par affection pour nous-mêmes ! Mais votre objection n’est pas valable ! En effet, ‘Essav n’est-il pas le frère de Ya’akov par le père et par la mère ? dit l’Eternel ; pourtant, J’ai aimé Ya’akov, uniquement,
3. et ‘Essav, Je l’ai haï en dépit de l’amour que Je portais à ses parents et à ses grands-parents. La preuve de Mon aversion pour ‘Essav : A l’époque de Nabuchodonosor, vous avez été exilés, comme les descendants d’Essav. Néanmoins, Je livrerai encore ses montagnes à la dévastation et son héritage aux chacals du désert, alors que vous, Je vous ai laissé revenir dans votre pays pour le reconstruire.
4. Edom* (alias ‘Essav) dit : Certes, nous avons été écrasés, mais nous allons relever nos ruines, car cette dévastation n’est pas un châtiment divin ; c’est un malheur fortuit qui s’en ira comme il est venu.
Ainsi répond le D.ieu des armées : Qu’ils bâtissent ! Moi, Je démolirai à jamais. Ces ruines seront reconnues par tous comme un châtiment de D.ieu pour les méfaits des descendants d’Essav et, en conséquence, on les appellera le domaine de la Perversité, le peuple à jamais réprouvé de D.ieu.
5. Vos yeux en seront témoins et vous-mêmes direz lors de la délivrance future : Par cette vengeance perpétuelle exercée contre ‘Essav, l’Eternel S’est montré grand par-delà les frontières d’Israël.
6. D’habitude, poursuit l’Eternel, le fils honore son père qui l’aime et l’esclave respecte son maître par crainte d’une punition. Si Je suis réellement un père pour vous, où sont Mes honneurs pour l’amour que Je vous ai témoigné ? Si Je suis un maître, où est la vénération qui M’est due ? Ainsi vous parle le D.ieu des armées, à vous ô Cohanim qui avilissez Son nom et qui dites : En quoi avons-nous avili Ton nom ?
Commentaire tiré du Midrach Tan’houma* : Le prophète atteste que D.ieu aime Ya’akov et déteste ‘Essav, sans indiquer les raisons de cette attitude différente envers les deux frères jumeaux et leurs descendants. Le Midrach Tan’houma (Parachate Térouma, 3) rapporte que Turnus (Tineus) Rufus (gouverneur romain de la Palestine à l’époque de Bar Kokhba, au deuxième siècle de l’ère vulgaire) demanda à Rabbi ‘Akiva : « Pourquoi D.ieu nous haït-Il ? » Rabbi ‘Akiva lui répondit en substance : « Tu prends un bout de bois ou une pierre, inanimés, et tu les nommes « D.ieu », comme le Créateur du ciel et la terre, l’Eternel, qui donne la vie à tous les êtres vivants et fait preuve de miséricorde envers eux. N’est-ce pas une raison suffisante pour qu’Il te haïsse ? »
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