K 0243 - Kétouvim pour dimanche : Michlè(Proverbes), versets 5.14 à 5.19
Traduction incluant des commentaires des Métsoudote*.
L’amour conjugal sans excès permet de goûter à un bonheur sans mélange
Introduction Dans le cinquième chapitre de son Livre, le roi Chélomo, le plus Sage des hommes, nous met en garde contre la femme de mauvaise vie.
5.14. Peu s’en est fallu que je ne devinsse moi-même, à cause de plaisirs éphémères, la proie de tous les maux au milieu de l’assemblée, au sein de la communauté.
15. Bois donc l’eau de ta citerne et l’eau qui coule de ta fontaine. Autrement dit, goûte au bonheur que ta femme peut t’apporter au lieu de naviguer dans les eaux troubles du péché.
16. De la sorte, tes sources se répandront au-dehors, tes cours d’eau arroseront les places publiques ; tu auras le mérite d’avoir des enfants célèbres.
17. Ils seront une source d’honneur pour toi seul, sans que les étrangers n’en aient aucune part avec toi – alors que ta paternité est incertaine sur les enfants de la femme de mauvaise vie !
18. Qu’ainsi soit bénie ta source, ton épouse, et puisses-tu te réjouir de l’amour de la femme de ta jeunesse.
19. Qu’elle soit pour toi comme une biche d’amour, une gazelle pleine de grâce, que ses charmes te comblent autant que nécessaire, mais sache que son amour risque de t’entraîner à commettre des fautes s’il se manifeste à tout moment, sans retenue. En effet, les Sages (Avote 1,5) ont recommandé, dans la même perspective, de ne pas trop parler avec une femme, fût-ce sa propre épouse
Commentaire sur le verset 5.15
D’après Métsoudat David, suivi dans notre traduction, la recommandation du verset 5.15 : « Bois l’eau de ta citerne » invite l’homme à goûter le bonheur auprès de sa femme.
Mais Yalkout Chim’oni* y voit aussi une allusion à l’étude de la Tora : elle demande de grands efforts, comme l’eau qui doit être puisée d’une citerne.
Au début, dit le roi Chélomo, tu es comme une citerne qui se remplit d’une eau provenant d’ailleurs, mais au bout d’un certain temps, tu deviendras comme « une fontaine » qui se renouvelle sans cesse ; grâce à ta faculté d’innovation, tu pourras puiser de nouvelles idées dans ton esprit. Ensuite, « tes sources se répandront au-dehors » (verset 16) ; tu pourras transmettre ton savoir à d’autres.
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