T0249 - Tora pour Lundi : Versets 25.25 à 25.28
Traduction du texte du jour incluant des commentaires de Rachi.
Les fils jumeaux de Yits’hak et de Rivka sont très différents l’un de l’autre
25. Le premier qui sortit était roux, et tout son corps pareil à une pelisse ; on lui donna le nom de ‘Essav.
26. Ensuite sortit son frère, tenant de la main le talon d’Essav, et on le nomma Ya’akov. Yits’hak avait soixante ans à leur naissance.
27. Les enfants ayant grandi, ‘Essav devint un habile chasseur, un homme des champs, tandis que Ya’akov, homme inoffensif, sans rouerie, vécut sous la tente de l’étude de la Tora.
28. Yits’hak préférait ‘Essav parce qu’il mettait du gibier dans sa bouche, mais Rivka préférait Ya’akov.
Commentaires tirés de Rachi et du Yalkout Léka’h Tov* : Le premier-né étant poilu, comme s’il était né depuis longtemps, on l’appela ‘Essav, littéralement « fait », « terminé ». Ce nom évoque aussi le caractère d’Essav, qui ne fournit aucun effort pour s’élever et s’améliorer, parce qu’il se voit « parfait » – contrairement à Ya’akov, qui se considérait avec humilité comme étant « au talon » (‘èkev), tout en bas de l’échelle.
Rachi précise que Ya’akov et ‘Essav prirent des directions opposées à l’âge de treize ans. D’où l’importance de l’éducation que l’on donne aux enfants dès leur plus jeune âge !
« Yits’hak préférait ‘Essav parce qu’il mettait du gibier dans sa bouche ». Jugeant inconcevable que Yits’hak ait aimé ‘Essav pour ses petites « gâteries », Rachi rapporte l’explication du Midrach qui comprend la phrase au sens figuré : Yits’hak fut « trompé » par des questions de Halakha posées par son fils aîné pour apparaître comme un homme scrupuleux dans l’observance de la Tora.
Selon d’autres commentateurs, Yits’hak savait qu‘Essav était sur la mauvaise pente. Confronté au problème des parents dont le fils s’éloigne de la Tora et voyant qu’Essav lui vouait un grand respect, il choisit de lui témoigner de l’amour pour ne pas « couper les ponts » et le ramener sur le droit chemin. Rivka, issue d’une famille non-religieuse, appréciait davantage la soif de spiritualité de Ya’akov, qui lui avait tant manqué dans sa maison paternelle.
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