N0258 – Néviim pour mardi : Livre de Malakhi, versets 1.11 à 2.1
Traduction incluant des commentaires des Metsoudote*
La conduite des Cohanim est pire que celle des nations étrangères
11. Poursuivant ses critiques contre les Cohanim, commencées au verset 6 (voir Néviim pour dimanche), D.ieu leur déclare : Certes, du lever du soleil à son couchant, Mon nom est glorifié parmi les peuples, qui Me reconnaissent comme la cause première de toutes les influences dans le monde, même s’ils pensent à tort que J’ai délégué Mes pouvoirs ici-bas aux astres célestes. Par conséquent, en tous lieux, c’est à Moi qu’ils présentent de l’encens, des sacrifices et des offrandes qui leur paraissent pures, même s’ils le font en l’honneur des astres célestes, car Mon nom est grand parmi les peuples, dit le D.ieu des armées.
12. Et c’est vous qui Le déshonorez, en disant : « La table de l’Eternel », c’est-à-dire l’autel sur lequel on apporte les sacrifices, est abjecte et dégoûtante, et en répétant : « Son aliment, c’est-à-dire le sang qui est versé et les graisses qui y sont brûlées, est abject ».
13. Vous apportez des animaux tout maigres et vous dites : « Ah ! Cela m’a épuisé de les porter ! » et, de la sorte, vous Me repoussez avec dédain, dit le D.ieu des armées. Et puis vous amenez des [bêtes] volées, ou boiteuses ou malades. Puisque telle est l’offrande que vous apportez, l’accepterais-je de votre main ? dit l’Eternel.
14. Malheur à l’hypocrite qui possède dans son troupeau des mâles, et qui ne voue au Seigneur et ne sacrifie qu’une victime détériorée ! Il devrait M’offrir ses plus belles têtes de bétail, car Je suis un grand Souverain, dit le D.ieu des armées, et Mon nom est redouté parmi les peuples.
2.1. Et maintenant, Je vous ordonne, ô Cohanim, de ne pas accepter de bêtes maigres et infirmes !
Commentaire sur le verset 1.11, tiré du Talmud : Apparemment, l’affirmation : « En tous lieux, c’est à Moi qu’ils présentent de l’encens » est démentie par les faits ! Mais en réalité, explique Rabbi Chémouel bar Na’hmani au nom de Rabbi Yonathane, D.ieu déclare : « Les disciples des Sages qui étudient la Tora en tous lieux, Je le leur compte comme s’ils M’avaient offert de l’encens ». Et l’expression « ils présentent des offrandes pures » fait allusion à celui qui étudie la Tora dans la pureté, après s’être marié » (Ména’hote 110a).
Dans ce chapitre, le prophète désigne à plusieurs reprises le Saint béni soit-Il sous le nom de « D.ieu des armées » célestes – le soleil, la lune, et les étoiles – pour affirmer qu’Il continue à exercer une action directe sur le monde – contrairement à la croyance des peuples évoqués dans ce passage – et que le peuple hébreu est au-dessus de la prédestination astrale.
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