T0265 - Tora pour Mercredi : Versets 25.34 à 26.5
Traduction du texte du jour incluant des commentaires de Rachi.
Yits’hak reçoit l’ordre de ne pas quitter la Terre sainte
Introduction : On a vu précédemment que ’Essav, revenu affamé de la chasse, a accepté de vendre son droit d’aînesse, à Ya’akov, son frère cadet, qui, en échange, lui a donné à manger.
34. Ya’akov servit à ‘Essav du pain et un plat de lentilles. Il mangea et but, se leva et ressortit. C’est ainsi qu’Essav dédaigna le droit d’aînesse.
26.1. Il y eut une famine dans le pays, outre la première famine qui avait sévi du temps d’Abraham. Yits’hak alla chez Avimélekh, roi des Philistins, à Guerar.
2. L’Eternel lui apparut et dit : « Ne descends pas en Egypte comme l’a fait ton père en temps de famine ; fixe ta demeure dans le pays que je te désignerai.
3. Arrête-toi dans ce pays-ci, je serai avec toi et je te bénirai car, à toi et à ta postérité, je donnerai toutes ces provinces, accomplissant ainsi le serment que j’ai fait à Abraham, ton père.
4. Je multiplierai ta descendance comme les astres du ciel et lui donnerai toutes ces provinces, et ta descendance sera citée en exemple dans les bénédictions adressées à leurs propres enfants par toutes les nations du monde. Chaque homme dira à son fils : « Je te souhaite que ta descendance soit comme celle de Yits’hak ».
5. En récompense de ce qu’Abraham a écouté Ma voix quand Je l’ai mis à l’épreuve et suivi Mon observance en prenant des mesures préventives (Guézèrote) pour ne pas transgresser Mes commandements, exécutant Mes préceptes rationnels, Mes lois qui semblent arbitraires et Mes Toras, écrite et orale ».
Commentaires tirés de Ramban* et Sforno* « Il mangea et but, se leva et ressortit. C’est ainsi qu’Essav dédaigna le droit d’aînesse », comme les sots qui mangent, boivent et font ce qu’ils veulent sans se soucier du lendemain (Ramban).
« Ne descends pas en Egypte » : D’après la Halakha, celui qui ne peut assurer sa subsistance en Erets-Israël a le droit de quitter le pays. Ici, il s’agit d’une mesure d’exception : en acceptant d’être sacrifié sur l’ordre de D.ieu, Yits’hak avait atteint un haut niveau spirituel. En tant qu’« holocauste sacré » (suivant l’expression du Midrach, cité par Rachi), il lui était interdit de quitter la Terre sainte, lieu de prédilection de la Présence divine.
Yits’hak reçoit des promesses de D.ieu « en récompense de ce qu’Abraham a écouté Ma voix ». En dépit de ses mérites personnels, explique Sforno, Yits’hak n’y avait pas droit parce qu’à ce moment-là, il n’avait pas encore porté, comme son père, la bonne parole à ses contemporains en leur faisant connaître D.ieu.
D’où l’importance pour un juste de ne pas rester replié sur lui-même mais de répandre la lumière tout autour.
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