N 0274 – Néviim pour jeudi : Livre de Malakhi,  versets 2.8 à 2.12

Traduction incluant des commentaires des Metsoudote*

L’abandon de la Tora conduit aux mariages mixtes

8. Après avoir rappelé aux Cohanim qu’ils avaient pour vocation d’enseigner la Tora et la droiture aux Enfants d’Israël (voir Néviim pour mercredi), le prophète leur dit : Vous, au contraire, vous avez déserté le bon chemin et, de surcroît, vous en avez fait trébucher beaucoup dans les lois de la Tora. Par votre mauvaise conduite, vous avez rompu le pacte que J’avais contracté avec Aarone et, à travers lui, avec toute la tribu de Lévi, en leur ordonnant de Me servir et de faire honneur à Mon nom, dit le D.ieu des armées.

9. En retour, au lieu de la longévité et de la paix que Je vous avais promises (voir 2,5, dans Néviim pour mercredi), Je vous ai rendus d’autant plus vils et méprisables aux yeux de tout le peuple que vous n’observiez pas Mes voies et que vous faisiez preuve de partialité dans l’application de la Tora – car une personne respectable qui est méprisée ne « vit » pas vraiment et n’a pas l’esprit en paix.

10. A présent, le prophète indique une autre raison pour laquelle D.ieu n’agrée pas leurs sacrifices : les mariages mixtes, conclus au retour de Babylonie par les rescapés issus, pour la plupart, de la tribu de Yéhouda. Il leur dit : Comment avez-vous pu être infidèles à vos femmes vertueuses et à votre peuple ? N’avons-nous pas tous un seul père (Ya’akov) et n’est-ce pas un seul D.ieu qui nous a créés en nous dotant, nous tous, d’une grande âme, si bien que nous sommes proches à la fois par le corps et l’esprit ? Pourquoi, dans ces conditions, nous trahissons-nous l’un l’autre en rompant les liens avec notre femme, en déshonorant l’alliance de nos pères et, plus précisément, la loi de la Tora interdisant les mariages mixtes ?

11. Yéhouda a trahi, une abomination s’est perpétrée par ces mariages mixtes contractés au beau milieu de son peuple, en Israël et à Jérusalem, la Ville sainte. Oui, Yéhouda, qui était sacré devant l’Eternel et Lui était cher, a commis une profanation en épousant la fille d’un peuple qui adore un D.ieu étranger.

12. Que pour celui qui agit de la sorte, l’Eternel supprime d’entre les tentes de Ya’akov – les maisons d’étude – tout élève éveillé qui expose ses doutes à son maître et les Sages sachant répondre à ces questions et qu’Il élimine de la descendance des Cohanim tout présentateur d’oblation au D.ieu des armées.

Commentaire tiré de différents auteurs : Après avoir reproché aux Cohanim d’avoir « déserté le bon chemin » et d’avoir à manqué à leur devoir d’éducateur, le prophète passe sans transition à la condamnation virulente des mariages mixtes. On peut y voir une mise en garde adressée à toutes les générations : il n’y a qu’un pas entre l’abandon de la Tora et le mariage mixte. Un Juif qui n’a pas reçu d’éducation religieuse a de fortes chances de contracter un mariage mixte, sans se rendre compte qu’il commet un acte de traîtrise envers D.ieu et envers son peuple !