G 0277 - Guémara pour jeudi :
Extrait du traité Zéva’him p. 64b
La Mélika* des oiseaux apportés à titre de sacrifices expiatoires
a. Introduction
Le sang de tout animal apporté en sacrifice doit être aspergé sur l’autel.
Au sujet de l’oiseau offert en tant que sacrifice expiatoire (« ‘Hatate ha-‘of »), il est dit (Vayikra 5,9) : « Il fera une aspersion du sang de l’expiatoire sur la paroi de l’autel ; le reste du sang sera exprimé vers la base de l’autel ». La Guémara va expliquer les règles tirées des différentes parties de ce verset, puis décrire un rite complexe, appelé « Mélika ».
(2) La Guémara explique :
- « Il fera une aspersion du sang de l’expiatoire », c’est-à-dire du corps même de l’oiseau, sans recueillir le sang dans un récipient : en le saisissant au cou, à l’endroit de la trachée artère qui a été sectionnée, il fait jaillir le sang « sur la paroi de l’autel » – ni sur la rampe, ni sur la paroi du Sanctuaire (« Hèkhal ») ni sur le vestibule (« Oulam »), mais sur la moitié inférieure de la paroi de l’autel.
De prime abord, on aurait pu parvenir à une conclusion contraire en faisant le raisonnement suivant : Pour les autres animaux, le sang des sacrifices expiatoires est aspergé sur la moitié supérieure de l’autel et celui des holocaustes sur la partie inférieure. En toute Logique, le sang d’un oiseau apporté à titre expiatoire devrait aussi être aspergé sur la partie supérieure, comme celui qui est offert en holocauste. C’est pourquoi, la Tora a précisé : « Le reste du sang sera exprimé vers la base de l’autel », c’est-à-dire sur la moitié inférieure du mur.
Peut-être, objecte la Guémara, le verset ne vient-il pas contredire les conclusions du raisonnement Logique indiqué précédemment, mais demander de faire une aspersion sur la partie supérieure de l’autel, puis d’exprimer le reste sur la partie inférieure !
Rava répond : L’expression « sera exprimé vers la base de l’autel », employée par la Tora, laisse entendre que le sang doit couler directement sur la base de l’autel
Autre sujet :
On sait que les oiseaux offerts en Temple n’étaient pas égorgés comme les autres animaux ; le Cohen les tuait par une autre méthode, appelée « Mélika », consistant à briser le cou de l’oiseau avec l’ongle.
Comment devait-il tenir l’oiseau au moment de la « mélika » ? Rav Zoutra bar Touvya dit au nom de Rav : il tenait le corps de l’oiseau contre sa paume, les ailes de l’oiseau entre l’index et le majeur, les pattes entre l’annulaire et l’auriculaire. Ensuite, il mettait le pouce sous le cou de l’oiseau, l’étirait bien sur la largeur du pouce, et le perçait avec l’ongle.
Contrairement à Rav, une baraïta enseigne : Le Cohen devait tenir l’oiseau sur le dos de la main, saisir ses ailes entre l’annulaire et l’auriculaire, ses pattes entre l’index et le majeur, puis lui courber la tête avec le pouce, étirer le cou sur la largeur de deux doigts et le percer avec l’ongle. C’était le rite difficile effectué au Temple.
Etait-ce réellement le seul rite difficile effectué au Temple ? » interroge la Guémara. Pourtant, prélever une poignée («Kémitsa») de farine des offrandes de blé et d’orge et l’action de prendre l’encens à pleine main («‘Hafina») à Yom Kipour étaient des opérations très délicates.
Mais en réalité, la baraïta a voulu dire que la « Kémitsa » était l’un des rites sacrificiels les plus difficiles.((>))
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