H 0279 – Halakha pour jeudi :
Rambam Hilkhote Talmoud Tora, 1.1 à 1.4
L’obligation d’étudier et d’enseigner la Tora et ceux qui en sont dispensé
1. (1.1) Les femmes, les esclaves et les mineurs sont dispensés de l’étude de la Tora, mais un mineur, son père est tenu de lui enseigner la Tora, car il est dit (Devarim 11,19) : « Vous les enseignerez à vos fils en en parlant ». [Néanmoins les femmes doivent étudier les lois qui les concernent, par exemple celles relatives à la pureté familiale.]
Une mère n’est pas tenue d’enseigner la Tora à son fils, car seul celui qui est tenu de l’étudier est tenu aussi de l’enseigner.
2. (1.2) De même qu’un homme est tenu d’enseigner la Tora à son fils, il est tenu de l’enseigner à son petit-fils, car il est dit (ibid. 4,9) : « Tu les feras connaître à tes fils et à tes petits-fils ». Et pas seulement son fils et son petit-fils, mais il incombe à chaque sage juif d’enseigner à tous les élèves même s’ils ne sont pas ses fils, car il est dit (ibid. 6,7) : « Tu les enseigneras à tes fils » et on sait par une tradition orale que le verset se réfère aussi aux disciples qui sont appelés « fils », comme dans II Mélakhim 2,3 : « Les fils des prophètes sortirent ».
S’il en est ainsi, pourquoi l’homme a-t-il reçu l’ordre exprès d’enseigner la Tora à son fils et à son petit-fils ? Pour deux raisons : D’abord, pour donner la priorité au fils sur le petit-fils et au petit-fils sur le fils de quelqu’un d’autre. En outre, chacun doit, si nécessaire, payer un maître pour instruire son fils, alors que le fils d’un d’autre, on est tenu de lui enseigner la Tora seulement si on peut le faire soi-même, gratuitement.
3. (1.3) Celui qui n’a pas été instruit par son père doit y pourvoir lui-même dès qu’il en prend conscience, car il est dit (Dévarim 5,1) : « Vous les apprendrez (les paroles de la Tora) et vous les garderez pour les accomplir ».
Dans ce verset, l’étude est mentionnée avant l’observance des commandements. De même, on trouve partout que l’étude prime sur la pratique, parce que l’étude conduit à la pratique, alors que la pratique ne conduit pas à l’étude.
4. (1.4) Quand un homme désireux d’étudier la Tora a aussi un fils qui doit l’apprendre – et il faut que l’un des deux se dévoue pour assurer leur subsistance – le père a préséance sur son fils. Si celui-ci est intelligent et plus doué que son père pour comprendre ce qu’il apprend, c’est lui qui a préséance. Néanmoins, le père ne doit pas arrêter d’étudier et il doit se fixer des temps d’étude à ses heures de loisir, car il lui incombe de s’instruire, de même qu’il est tenu d’instruire son fils. |