Première michna : Concernant les règles à observer pendant le repas, l’Ecole de Chamaï et l’Ecole de Hillel sont divisées sur les points suivants :
M 0340 - Michna pour dimanche : traité Bérakhote, Ch 8
Introduction et liste des questions abordées
Discussions entre l’Ecole de Chamaï* et l’Ecole de Hillel* sur différentes questions rituelles liées au repas
(1) Introduction : Dans le chapitre huit, les deux Ecoles débattent du rituel des trois repas de Chabat et de l’ordonnancement des bénédictions de la Havdala*, à l’issue de Chabat.
- Le vendredi soir d’une part, et le Chabat midi d’autre part, le rituel commence par la récitation d’un Kidouch* spécifique, incluant la bénédiction sur le vin et la sanctification du Chabat.
- Le samedi soir après l’apparition de trois étoiles, nous récitons la Havdala pour marquer la fin de Chabat et le début des jours de la semaine.
( Sé’ouda Chélichite) , le rituel se déroule dans l’ordre suivant :
. Repas
. Ablution des mains après le repas (Mayim A’haronim),
(2) Les questions abordées dans les huit michnayote du chapitre :
Première michna : Dans le Kidouch d’un Chabat ou d’une fête, la bénédiction sur le vin est-elle récitée avant ou après le Kidouch proprement dit (la sanctification du jour) ?
Deuxième michna : Au début des deux premiers repas de Chabat, faut-il remplir la coupe de vin et réciter le Kidouch avant ou après les ablutions rituelles ?
Troisième michna : Où met-on la serviette utilisée pour s’essuyer les mains après les ablutions rituelles et pendant le repas ?
Quatrième michna : Faut-il balayer la pièce avant ou après les dernières ablutions rituelles à la fin du repas ?
Sixième michna : Quelle bougie et quels aromates ne peuvent pas être utilisés pour la Havdala ?
Septième michna : Celui qui se rend compte qu’il a oublié de réciter la Birkate Hamazone doit-il revenir sur les lieux du repas pour s’acquitter de son obligation ou peut-il la faire sur place ? Jusqu’à quand peut-on réciter la Birkate Hamazone ?
Huitième michna : Nous venons de terminer la repas et nous disposons d’une seule coupe de vin : A quel moment pouvons nous l’utiliser ? Avant ou après la récitation de la Birkate Hamazone ?
Peut-on répondre Amen à une bénédiction même si on ne l’a pas entendue en entier ?
(3) Exposé de la première michna du Chapitre 8 du traité Bérakhote,
Concernant les règles à observer pendant le repas, l’Ecole de Chamaï et l’Ecole de Hillel sont divisées sur les points suivants :
L’Ecole de Chamaï demande de réciter le Kidouch proprement dit avant la bénédiction sur le vin ; pour l’Ecole de Hillel, c’est le contraire.((>))
L’Ecole de Chamaï demande de réciter le Kidouch* proprement dit avant la bénédiction sur le vin ; pour l’Ecole de Hillel, c’est le contraire.
Deuxième michna: L’Ecole de Chamaï demande de se laver les mains avant de remplir la coupe de vin, de peur que le dos de la coupe ne soit rendu impur par les mains, considérées comme impures avant les ablutions rituelles. L’Ecole de Hillel, qui n’a pas la crainte de rendre la coupe impure, permet de la remplir avant de se laver les mains.
Troisième michna: En raison de divergences sur des règles d’impureté rituelle, les adeptes de l’Ecole de Chamaï et de l’Ecole de Hillel sont divisés aussi sur l’essuie-main utilisé avant et pendant le repas : les premiers recommandent de le poser sur la table, les seconds sur le coussin de la chaise.
Quatrième michna: Selon l’Ecole de Chamaï, il faut balayer la salle à manger avant de procéder aux ablutions à la fin du repas (Mayim A’haronim), pour ne pas risquer de mouiller et d’abîmer des restes de pain d’un Kazayit* (30 gr.). L’Ecole de Hillel permet de procéder aux Mayim A’haronim avant de balayer car, d’après elle, on est tenu de recourir aux services d’un domestique érudit qui sait qu’on n’a pas le droit de laisser des restes de pain d’un Kazayit.
En l’occurrence, la Halakha est conforme à l’avis de l’Ecole de Chamaï.
Cinquième michna: D’après l’Ecole de Chamaï, celui qui a prolongé son troisième repas de Chabat après la nuit doit réciter les bénédictions dans cet ordre : sur le feu, Birkate Ha-mazone, sur les aromates, et Havdala. D’après l’Ecole de Hillel : sur le feu, sur les aromates, Birkate Hamazone et Havdala.
Les deux Ecoles s’opposent aussi sur la formule de la bénédiction sur le feu : selon l’Ecole de Chamaï, il faut rendre hommage à Celui qui crée « la lumière (Méor) du feu », et d’après l’Ecole de Hillel, il faut rendre hommage à celui qui créé « les lumières du feu ».
Sixième michna: Autres règles sur la Havdala qui ne font pas l’objet d’une discussion entre les deux Ecoles : Lors de la Havdala, on ne peut réciter la bénédiction ni sur une bougie allumée, pendant le Chabat, par un non-Juif ; ni sur les aromates d’un païen, ayant probablement servi à un culte idolâtre ; ni sur une bougie allumée en l’honneur d’un mort parce qu’elle n’est pas faite pour éclairer; ni sur des aromates utilisés pour dissiper l’odeur nauséabonde d’un cadavre; ni sur une bougie ou des aromates ayant servi à un culte idolâtre.
On récite la bénédiction sur la lumière de la bougie Juste avant d’en tirer profit.
Septième michna: L’Ecole de Chamaï demande à celui qui a oublié la Birkate Hamazone de revenir la réciter sur les lieux du repas ; l’Ecole de Hillel lui permet de s’acquitter de son obligation là où il se trouve s’il ne veut pas se donner la peine de retourner là où il a mangé.
On peut réciter la Birkate Hamazone tant que la digestion du repas n’est pas terminée, c’est-à-dire tant qu’on est encore rassasié.
Huitième michna: Nous venons de terminer la repas et nous disposons d’une seule coupe de vin : A quel moment pouvons-nous l’utiliser ? L’Ecole de Chamaï permet de la boire immédiatement en récitant la bénédiction préalable, car il n’est pas nécessaire de réciter la Birkate Hamazone sur une coupe. Pour les adeptes de l’Ecole de Hillel, nous devons attendre jusqu’après la Birkate Hamazone car, selon eux, il faut clore la récitation de la Birkate Hamazone sur une coupe pleine.
Dernière règle : On peut dire Amen à la bénédiction récitée par un Juif même si on ne l’a pas entendue en entier. En revanche, il faut l’entendre en entier quand elle est récitée par un Samaritain, dont la conversion au judaïsme est incertaine, pour être certain que la bénédiction n’est pas adressée à un dieu étranger. |