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A la mémoire de :
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Liste des questions abordées et exposé de la 1ère michna
Dans quel cas est-on passible d’un sacrifice expiatoire* pour avoir transporté quelque chose d’un domaine à un autre ?
(1) Les questions abordées dans les sept michnayote du chapitre :
Le chapitre entier est consacré à l’interdiction de transporter, le Chabat, une nourriture, un objet ou une substance quelconque, d’un domaine à un autre.
A partir de quel seuil est-on tenu d’offrir un sacrifice expiatoire en cas de transport involontaire ? La question est posée dans :
La première michna pour le vin, le lait, le miel, l’huile, l’eau et autres liquides.
La deuxième michna pour la corde et la feuille de papier.
La troisième michna pour la peau, le parchemin, l’encre et le khôl.
La quatrième michna pour la colle, poix, soufre, cire, argile, son et chaux.
La cinquième michna pour le mortier, fumier, sable fin et épais et jonc.
La sixième michna pour l’os, verre, motte de terre et pierre.
La septième michna pour le tesson.
D’après un premier Sage, anonyme, un individu est passible d’un sacrifice expiatoire s’il a transporté au moins un quart d’un Révi’ite* (86 à 150 gr.) de vin pur – qui, à l’époque talmudique, était tellement fort qu’il fallait y ajouter trois quarts d’eau pour qu’il soit buvable ; ou une gorgée de lait ; ou assez de miel pour l’étendre sur une plaie ; assez d’huile pour frotter un petit membre, ou assez d’eau pour humecter un collyre. Pour tous les autres liquides, y compris pour les eaux usées utilisées dans la fabrication du ciment, la mesure minimale pour être passible d’un sacrifice expiatoire est d’un Révi’ite.((>))
Première michna :
D’après un premier Sage, anonyme, un individu est passible d’un sacrifice expiatoire s’il a transporté au moins un quart d’un Révi’ite* (86 à 150 gr.) de vin pur – qui, à l’époque talmudique, était tellement fort qu’il fallait y ajouter trois quarts d’eau pour qu’il soit buvable ; ou une gorgée de lait ; ou assez de miel pour l’étendre sur une plaie ; assez d’huile pour frotter un petit membre, ou assez d’eau pour humecter un collyre. Pour tous les autres liquides, y compris pour les eaux usées utilisées dans la fabrication du ciment, la mesure minimale pour être passible d’un sacrifice expiatoire est d’un Révi’ite.
Selon Rabbi Chim’one, ces mesures n’ont été dites que pour celui qui accorde une importance aux différents liquides en les mettant de côté ; pour les autres personnes, la mesure minimale est toujours un Révi’ite.
Deuxième michna
D’après un premier Sage, anonyme, le transport d’une corde n’entraînera un sacrifice expiatoire que si elle est suffisamment longue pour faire une anse à un panier, ou un lien d’aubier avec lequel on peut faire un crochet de suspension à un tamis ou à un van. Pour Rabbi Yéhouda, il suffit d’une corde servant à montrer à un cordonnier la mesure d’une chaussure d’un petit enfant.
Pour du papier : de quoi écrire un acquit de douane qui contient deux lettres ; celui qui transporte par erreur un tel acquit pendant le Chabat doit offrir un sacrifice expiatoire.
Pour une feuille dont l’écrit a été effacé et sur laquelle on ne peut plus rien écrire, il faut qu’il y ait de quoi servir de bouchon d’un flacon de parfum.
Troisième michna
Pour la peau, la mesure minimale est celle d’une amulette ; pour un parchemin – de quoi écrire le plus petit des quatre passages de la Tora insérés dans les Téfiline, à savoir le premier paragraphe du Chéma’ (Dévarim 6,4-9).
Pour l’encre : de quoi écrire deux lettres.
Pour du khôl : de quoi en mettre sur un œil.
Quatrième michna
Pour la colle, la mesure minimale est la quantité qui est étalée sur la palette d’un piège à oiseaux.
Pour la poix et le soufre : de quoi boucher l’ouverture d’un flacon afin d’y percer ensuite un petit trou suffisant pour y couler de l’argent pur.
Pour de la cire : de quoi boucher un petit trou pratiqué dans le bouchon d’un flacon de vin.
Au sujet de l’argile, il y a une discussion : Pour un premier Sage, anonyme, il faut une quantité suffisante pour qu’un orfèvre puisse adapter une ouverture au foyer de son soufflet. Pour Rabbi Yéhouda, de quoi fabriquer un pied pour le soufflet. Pour le son : de quoi couvrir le foyer du soufflet.
A propos de la chaux, nouvelle discussion : d’après un premier Sage, anonyme, il faut une quantité suffisante pour couvrir le doigt d’une petite fille afin de l’épiler ; pour Rabbi Yéhouda, de quoi lui enduire la tempe ; pour Rabbi Né’hémya, de quoi enduire le dessous de la tempe.
Cinquième michna
Pour le mortier, Rabbi ‘Akiva indique comme mesure minimale la quantité permettant de cacheter de grands sacs ; selon les autres Sages, de quoi cacheter des lettres suffit.
Pour le fumier et le sable fin, Rabbi ‘Akiva requiert la mesure nécessaire pour fumer une tige de chou ; les autres Sages indiquent une mesure plus petite, permettant de fumer une tige de poireau.
Pour du gros sable, la mesure est équivalente à la contenance d’une truelle à chaux. Pour le jonc, il faut la quantité suffisante pour fabriquer un calame (une plume pour écrire) ; s’il est épais ou brisé et donc inutilisable pour l’écriture, il doit être en quantité suffisante pour cuire un œuf battu avec de l’huile et apprêté dans une poêle.
Sixième michna
On n’est passible d’un sacrifice expiatoire pour le transport d’un os que s’il a la taille suffisante pour y découper une cuillère, d’après un premier Sage, anonyme, ou pour fabriquer la dent d’une clé, d’après Rabbi Yéhouda.
Pour du verre : de quoi gratter le bout d’une navette de tisserand.
Pour une motte de terre ou une pierre : d’après un premier Sage, anonyme, de quoi jeter sur un oiseau pour le faire fuir; d’après Rabbi Eli’ézer ben Ya’akov, il en faut un peu plus : de quoi jeter sur un animal.
Septième michna
Concernant les tessons, il y a une discussion entre trois Sages : selon Rabbi Yéhouda, il faut un tesson équivalent à celui que l’on met entre deux planches posées par terre l’une sur l’autre pour qu’elles ne se tordent pas. D’après Rabbi Méir, il faut un tesson assez grand pour attiser le feu, comme le laisse entendre le verset (Yécha’ya 30,14) : « Son effondrement est comme le bris de la jarre des potiers dont le tesson ne fournit (même) pas un morceau pour attiser le feu ». Pour Rabbi Yossè, il suffit d’un tesson pouvant contenir un Révi’ite, car il est dit à la fin du verset cité par Rabbi Méir : « Ni pour puiser de l’eau dans la citerne ».
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