K 0035 - Kétouvim pour jeudi : Livre de Michlè, versets 1.22 à 1.26
Traduction incluant des commentaires des Métsoudote*.
Les insensés reçoivent la monnaie de leur pièce
22. Le Roi Salomon ajoute : Jusqu’à quand, naïfs, aimerez-vous la naïveté, et vous, moqueurs, vous aurez du goût pour la moquerie et tournerez tout en dérision ? Jusqu’à quand, insensés, haïrez-vous la connaissance ?
23. Cédez à mes remontrances et écoutez-les ; voici, je veux vous ouvrir les sources de mon esprit, vous faire connaître sans relâche mes paroles.
24. Mais puisque j’ai appelé et que vous avez refusé de m’entendre, puisque j’ai tendu la main pour attirer votre attention et que nul n’y prend garde ;
25. puisque vous négligez tous mes conseils et que vous ne voulez pas de mes remontrances,
26. en retour, moi aussi me désintéressant de vous, je rirai de votre malheur, je vous raillerai quand vous serez dans l’épouvante.
Commentaire sur le verset 1.22 tiré de Rabénou Yona*: Le « naïf » est un homme simple d’esprit qui ne sait pas résister au mauvais penchant et qui lui cède en toutes circonstances. C’est à son sujet que nos Maîtres enseignent : « Qui se laisse séduire par le mauvais sombrera dans la Géhenne*. »
Le « moqueur », lui, tourne tout en dérision et se livre sans cesse à la médisance, parce qu’il n’a aucune crainte du Ciel.
Enfin, l’« insensé » est prêt à tout pour satisfaire ses passions, même les plus viles.
Commentaire sur le verset 1.24 extrait du Gaone de Vilna*: Ce verset peut se comprendre ainsi : Lorsque « je vous ai appelé » alors que vous étiez encore proches de moi « et que vous avez refusé de m’entendre », je ne me suis pas découragé pour autant. Et même lorsque vous vous êtes éloignés, hors de portée de ma voix, « j’ai tendu la main » pour vous faire signe, mais rien n’y a fait, vous êtes demeurés sourds à mon appel, et aveugles à ma main tendue.
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