Traduction incluant des éclaircissements tirés du Pèrouch la‘Am
A quel moment interroger le maître ? Quelles questions peut on lui poser ? A quelles doit-il répondre en priorité ?
1. (4.6) On n’interroge pas le maître quand il entre dans la maison d’étude avant qu’il ait repris ses esprits, et quand un élève entre dans la maison d’étude, il ne doit pas poser de question avant d’avoir pris le temps de s’asseoir et de se reposer.
Deux élèves ne doivent pas poser une question en même temps.
Il ne faut pas poser une question hors sujet, mais uniquement sur le sujet traité pour ne pas risquer de faire honte au maître.
Le maître peut faire semblant d’induire ses élèves en erreur par des propos et des actes aberrants pour aiguiser leur esprit critique ou vérifier s’ils se rappellent ce qu’il leur a enseigné. Inutile de dire qu’il a le droit de leur poser une question hors sujet pour les stimuler.
2. (4.7) Il ne faut pas poser de question ni répondre quand on est debout, plus haut que les autres, de loin, ou derrière les anciens assis au premier rang. On ne peut interroger le maître que sur le thème bien spécifique du sujet traité et il faut poser la question avec crainte, et non à la légère. Il ne faut pas lui demander plus de trois halakhote sur le sujet.
3. (4.8) Le maître répondra en priorité à une question qui est en rapport avec le sujet traité (NI) plutôt que sur un hors sujet, à un problème pratique plutôt qu’à celui qui ne l’est pas, à une question d’une grande actualité plutôt que sur un midrach* exégétique, déduisant une Halakha du texte de la Tora, sur un midrach exégétique plutôt que sur un enseignement allégorique, sur un raisonnement a fortiori (Kal Va‘homèr*) plutôt que sur un enseignement allégorique (Agada*) ou que sur une analogie sémantique Guézèra Chava*), à un Sage avant un disciple et à un disciple avant une personne du commun.
Quand deux Sages, deux élèves ou deux personnes du commun posent des questions du même genre – halakhote, objections au maître ou problèmes pratiques –l’interprète est autorisé à donner la préférence à qui il veut, sans demander au maître.
REMARQUE
(N1) La halakha 4.8 nous enseigne que le Maître répondra en priorité à une question qui est en rapport avec le sujet traité plutôt que sur un hors sujet. Le livre Michna Broura (cf Biour Halakha Simane 429) indique à titre d’exemple qu’une question liée aux lois de Pessa’h posée dans les trente jours qui précédent la fête est considérée comme étant en rapport avec le sujet. |