T 0361 - Tora pour mercredi, versets 32.19 à 32.24
Traduction du texte du jour incluant des commentaires de Rachi.
Ya’akov envoie à ‘Essav un grand nombre d’animaux en cadeau
19. Ya’akov ordonne à chacun des esclaves chargés d’apporter des animaux de sa part à ‘Essav : Quand il te demandera : « A qui es-tu ? où vas-tu ? et pour qui est ce bétail qui te précède ? », tu répondras : « A Ya’akov, ton serviteur ; c’est un hommage adressé à mon seigneur, à ‘Essav, et Ya’akov lui-même nous suit ».
20. Il ordonna de même au deuxième, de même au troisième, de même à tous ceux qui conduisaient les troupeaux, en disant : « C’est ainsi que vous parlerez à ’Essav quand vous le rencontrerez.
21. Et vous direz : Voici que lui-même, Ya’akov, ton serviteur, nous suit », car il disait : « Je veux rasséréner son visage par le présent qui me devance, et puis je regarderai son visage ; peut-être deviendra-t-il bienveillant pour moi ».
22. Le présent défila devant lui, et lui demeura cette nuit dans le camp.
23. Il se leva quant à lui pendant la nuit, il prit ses deux femmes, ses deux servantes et ses onze enfants, et passa le gué de Yaboc.
24. Puis il les aida à traverser le torrent, et fit passer ce qui lui appartenait.
Commentaire sur le verset 32.23, tiré de Rachi et de Tora Témima*
Le verset parle de onze enfants. Et Dina, la soeur, où était-elle ? Ya’akov l’avait cachée dans un coffre pour qu’Essav ne porte pas ses regards sur elle. C’est pourquoi, Ya’akov fut puni pour l’avoir refusée à ‘Essav alors qu’elle aurait pu l’amener au repentir ; en conséquence, elle tomba plus tard aux mains de Chékhem (Bérèchite Raba 78,3).
En règle générale, explique Tora Témima, un homme n’a aucune obligation d’accorder la main de sa fille à un méchant pour qu’elle le fasse revenir sur le bon chemin, car elle risque au contraire d’être entraînée sur la mauvaise pente par son mari . Mais en l’occurrence, Ya’akov était certain que Dina pourrait exercer sans dommage une bonne influence sur ‘Essav, mais il n’aimait pas assez son frère ennemi pour l’aider à se repentir ; c’est pourquoi, il fut puni pour son refus ! |