G 0373 - Guémara pour jeudi : Extrait du traité Zéva’him p. 88a
Réparation des instruments du culte sacrificiel, nettoyage et confection des vêtements des Cohanim*
a. Selon une baraïta, « Si des instruments du culte sacrificiel sont troués ou si le couteau servant à l’égorgement des animaux apportés en sacrifice est abîmé, on ne les répare pas, car ce serait un manque de respect d’utiliser au Temple des instruments rafistolés . Si la lame d’un couteau s’est démanchée, on ne la remet pas en place. Aba Chaoul atteste que les Cohanim enterrèrent un couteau qui avait tendance à s’ébrécher quand on l’utilisait, au Temple, pour la Ché’hita* ».
b. Selon une autre baraïta, « les vêtements des Cohanim doivent être faits d’une seule pièce de tissu, et non de plusieurs morceaux cousus ensemble. S’ils se sont salis, on ne doit pas les laver ni avec du nitre, ni avec de l’aloès ».
Est-ce à dire qu’on peut les laver avec de l’eau ?
Abayè explique : Si les vêtements ont de petites taches qui peuvent être enlevées avec de l’eau, il est permis de les nettoyer encore mieux avec du nitre et de l’aloès. Si les vêtements sont tellement sales qu’il est impossible de les nettoyer sans utiliser du nitre ou de l’aloès, on n’a pas le droit de les laver même à l’eau.
D’après une autre opinion, la baraïta interdit de les nettoyer avec du nitre ou de l’aloès, et à plus forte raison avec de l’eau. On ne lave jamais les vêtements des Cohanim, car on ne doit pas lésiner pour le Service au Temple.
c. Une autre baraïta enseigne : « Le manteau du grand-prêtre était tout bleu. A ses pans, faits de fils bleus, pourpre et écarlate entrelacés, étaient suspendues des sortes de grenades encore fermées, ressemblant aux boutons d’un bonnet d’enfant. Selon un premier Sage, anonyme, on apportait soixante-douze cloches avec soixante-douze battants, et on en suspendait trente-six de chaque côté du manteau. Rabbi Dossa déclare au nom de Rabbi Yéhouda qu’il y en avait trente-six en tout, dix-huit de chaque côté. »
Rabbi Inini bar Sasson note que des Sages ont la même discussion concernant le nombre de plaies qui rendent impures (voir traité Néga’im 1, 4) : trente-six d’après Rabbi Dossa, et soixante-douze selon ‘Akavya ben Méhalalel.((>)) |