Traduction incluant des éclaircissements tirés du Pèrouch la‘Am
Il ne faut pas être trop présomptueux ni trop timoré dans l’enseignement de la Tora
1. (5.4b) Tout élève qui statue sans avoir les qualifications nécessaires est un méchant, un sot et un prétentieux (voir Avote 4,7); c’est à son sujet qu’il est dit (Michlè 7,26) : « Nombreuses sont les victimes dont elle a causé la chute ».
De même, un sage qui refuse de statuer alors qu’il a les qualifications nécessaires prive le public de la Tora, et met des obstacles devant les aveugles ; c’est à son sujet qu’il est dit (ibid.) : « Et ceux qu’elle a fait périr sont foule ».
Les jeunes élèves qui n’ont pas assez étudié la Tora, qui veulent se grandir aux yeux des personnes du commun et des habitants de leur ville et qui se mettent en avant pour juger et statuer au sein du peuple d’Israël provoquent de multiples dissensions, détruisent le monde, éteignent la lumière de la Tora et dévastent la vigne du Dieu des Armées ; c’est à leur propos que Chélomo a dit dans sa Sagesse : « Attrapez-nous les renards, ces petits renards qui dévastent les vignes alors que ces vignes sont en fleurs » (Chir Hachirim 2,15).
2. (5.5) Un élève n’a pas le droit d’appeler son maître par son prénom, même en son absence. Il lui est aussi interdit d’évoquer son prénom en sa présence, fût-ce pour appeler des homonymes de son maître ; même après sa mort, il devra les appeler par un autre prénom, comme il faut le faire pour son père.
Cette interdiction s’applique seulement si le père ou le maître ont un prénom peu usité, si bien que celui qui l’entend sait fort bien de qui il s’agit.
Il ne doit pas saluer son maître ou lui rendre son salut comme on le fait entre amis ; il faut se courber légèrement et lui dire avec crainte et respect : « Que la paix soit sur toi, mon maître ! » Si son maître l’a salué, il lui répond : « Que la paix soit sur toi, mon vénéré maître ! »
3. (5.6) Il ne doit pas non plus ôter ses Téfiline ni s’accouder (par exemple, le soir du Sèder) devant son maître sans son autorisation, mais s’asseoir comme devant un roi. Il ne doit pas non plus prier ni devant ni derrière son maître, ni à ses côtés – et il va sans dire qu’il n’a pas le droit de marcher à ses côtés. Il se mettra en retrait pour prier, mais pas juste derrière son maître.
Il ne doit pas entrer avec lui aux bains publics ni s’asseoir à la place de son maître, ni émettre un jugement critique sur son opinion [ Sur ce sujet, consulter les précisions données dansLe Choulhan ‘Aroukh (Yoré Dé’a, 242,16 ; voir Chakh* ibid. 242,34) et (Choulhan ‘Aroukh, biour Hagra, 240,3)]
( Il ne doit pas non plus) , le contredire, ni s’asseoir devant lui avant que son maître l’ait invité à le faire, ni se lever pour prendre congé de lui avant d’en avoir reçu l’autorisation ou avant d’avoir demandé la permission. Quand il prend congé de son maître, il ne lui tourne pas le dos, mais marche à reculons en restant face à lui. |