N0386 - Néviim pour dimanche : ‘Amos, versets 2.6 à 2.11
Traductionincluant des commentaires des Métsoudote.
C’est la corruption qui régnait au sein du peuple d’Israël qui a été la cause de son exil
Rappel :Originaire de la ville de Téko’a, dans le royaume de Yéhouda, le prophète ‘Amos se rend en Samarie pour critiquer sévèrement la corruption de la classe dirigeante et annoncer la chute du royaume d’Israël. Il insiste sur le fait qu'on ne peut séparer la religion de la justice sociale et proclame l'existence d'un D.ieu universel qui châtie les péchés d’Israël comme ceux des autres peuples de la terre. Sa dernière prophétie porte sur la restauration future de la maison de David au sein d’une société juste.
6. Ainsi parle l’Eternel : A cause du triple, du quadruple crime du royaume d’Israël, Je ne lui pardonnerai pas, parce que les juges vendent le juste pour de l’argent en acceptant d’importants pots-de-vin en échange de sa condamnation, et le pauvre pour une simple paire de sandales.
7. Ils convoitent jusqu’à la poussière du sol répandue sur la tête des malheureux qui, en cas de refus de se plier à la décision inique du tribunal, sont jetés à terre sans ménagement par les représentants des forces de l’ordre. En semant la terreur, ils font dévier la route des humbles qui espèrent leur échapper en empruntant des chemins tortueux. Un fils et son père s’unissent sans honte à la même jeune fille ayant noué des engagements matrimoniaux avec l’un des deux, pour profaner exprès Mon saint nom, et pas simplement pour assouvir leur désir.
8. Près de chaque autel bâti pour une divinité étrangère, ils s’étendent pour festoyer sur des vêtements pris en gage, par des juges corrompus, aux personnes qui n’acceptent pas leur décision injuste, et le vin provenant des amendes illégales, ils le boivent dans le temple de leurs dieux idolâtres.
9. Et c’est Moi pourtant qui, devant son refus de Me reconnaître, ai détruit l’Amorréen, dont la stature égalait celle des cèdres et la vigueur celle des chênes, et J’ai anéanti ses fruits au-dessus, ses racines en-dessous, sans rien laisser.
10. Mais vous, vous Me connaissez parfaitement, car c’est Moi qui vous ai fait monter du pays d’Egypte, qui vous ai dirigés dans le désert quarante années en comblant tous vos besoins, pour vous mettre ensuite en possession du pays de l’Amorréencomment pourriez-vous le nier ?
11. Et c’est parmi vos fils que J’ai suscité des prophètes et fait résider Ma Présence, parmi vos adolescents J’ai fait souffler un vent de pureté afin qu’ils fassent vœu de naziréat*. N’en est-il pas ainsi, fils d’Israël ? dit l’Eternel,
Commentaire du Radak* sur le verset 2.6 :
D.ieu déclare aux Enfants d’Israël : Ce n’est pas en raison du triple crime – c’est-à-dire des trois péchés capitaux (le meurtre, l’idolâtrie et les relations interdites) – que J’ai décidé de vous exiler. Ce qui a entraîné votre perte, c’est une quatrième faute : le vol. Ce délit est d’autant plus grave lorsqu’il est commis par les juges, censés incarnés le droit, qui se laissent corrompre par les riches pour dépouiller les honnêtes gens.
Commentaire sur le verset 2.9 tiré du Talmud (traité Sota 36a) :
Il est écrit (Chémote 23,28) : « J’enverrai le frelon devant toi et il chassera le Cananéen, le ‘Hivéen et le Hitéen devant toi ». Selon Reich Lakich, le frelon resté du côté oriental du Jourdain cracha son venin sur les peuples cananéens, les aveugla et les castra, comme le laisse entendre le verset : « Et c’est Moi pourtant qui ai détruit l’Amorréen, dont la stature égalait celle des cèdres et la vigueur celle des chênes, et J’ai anéanti ses fruits au-dessus (en les aveuglant), ses racines en dessous » (en les castrant). |