Traduction incluant des éclaircissements tirés du Pérouch la-‘Am
Marques de respect d’un élève envers son maître attitré
1. (7)Un élève doit se lever dès qu’il aperçoit son maître au loin et attendre pour se rasseoir qu’il ait disparu de sa vue.
[Cette obligation s’appliquait à l’époque du Beit Hamikdach*. Pour la Halakha aujourd’hui cf le Cha’arè Tchouva (529.2) et le Choul’hane ‘Aroukh (Ora’h ‘Hayim 301.4, 415.1 et 554.12).]
2. (8) On ne doit pas témoigner du respect à un élève en présence de son maître, sauf si ce dernier a l’habitude de le faire honneur lui-même à ce disciple.
Un élève doit effectuer pour son maître tous les travaux qu’un esclave cananéen* accomplit pour le sien –par exemple l’aider à mettre ou à ôter ses chaussures. Cependant, quand il se retrouve sans Téfiline – qui sont l’apanage des hommes libres – à un endroit où on ne le connaît pas, il n’est pas tenu de servir son maître de la sorte s’il a peur d’être pris pour un esclave..
Tout maître qui refuse le service de son élève l’empêche de faire preuve de bonté et l’incite à se décharger de la crainte du Ciel.
Tout élève qui fait fi de l’une des marques de respect dues à son maître entraîne le retrait de la Présence divine du sein d’Israël.
3. (9) Lorsqu’un élève voit son maître transgresser un commandement de la Tora, il ne doit pas l’accuser ouvertement d’avoir commis une infraction, mais lui dire simplement : « Maître ! Tu nous as enseigné qu’il est interdit de faire telle ou telle chose ! »
Chaque fois qu’un élève répète un enseignement de son maître en sa présence, il lui dit en guise d’introduction : « Maître ! Voici ce que tu nous as appris ».
Pour tout enseignement qu’il n’a pas entendu de la bouche de son maître, il devra indiquer au préalable le nom de son auteur.
A la mort de son maître, l’élève doit déchirer tous ses vêtements jusqu’à découvrir son cœur, sans jamais les raccommoder comme il faut, mais uniquement avec des points de couture grossiers.
Ces marques de respect sont dues uniquement à un maître attitré, de qui l’élève tient l’essentiel de son savoir. S’il n’a acquis grâce à lui qu’une petite partie de ses connaissances, il est considéré à son égard comme un disciple-collègue et n’est pas tenu de le respecter. Cependant, il se lève à son passage et déchire son vêtement à sa mort comme il le fait au décès de chaque personne dont il doit prendre le deuil, même s’il n’a appris de lui qu’une seule chose, importante ou non. [Pour la coutume à notre époque cf Rema (Yoré Dè’a 340.7,8) et Responsa Yabia’ O’mer (4 Yoré Dé’a Simane 35,9)] |