T0393 - Tora pour lundi : versets 37.7 à 37.10
Traduction incluant des commentaires de Rachi.
Les deux rêves de Yossef
Rappel : Haï par ses frères parce qu’il est le fils préféré de Ya’akov, Yossef accroît leur animosité en leur disant : « Ecoutez, je vous prie, ce songe que j’ai eu.
7. Nous liions des gerbes dans le champ, soudain ma gerbe se dressa, elle resta debout, et les vôtres se rangèrent à l’entour et s’inclinèrent devant la mienne. »
8. Ses frères lui dirent : « Quoi ! Règnerais-tu sur nous ? Deviendrais-tu notre maître ? » Et ils le haïrent plus encore, pour ses songes et pour ses paroles de médisance rapportées à son père à leur sujet.
9. Il eut encore un autre songe, et le raconta à ses frères en disant : « J’ai fait encore un songe, où j’ai vu le soleil (Ya’akov, le père), la lune (la mère) et onze étoiles (ses onze frères) se prosterner devant moi. »
10. Il le raconta à son père et à ses frères. Son père le blâma parce qu’il attisait ainsi leur haine et lui dit : « Qu’est-ce qu’un pareil songe ? Eh quoi ! Viendrons-nous, moi et ta mère et tes frères, nous prosterner à terre à tes pieds ! »
Commentaire de Rambane* sur le verset 37.7 :
Dans ce premier rêve, les gerbes annonçaient que les frères allaient s’incliner devant Yossef, devenu vice-roi d’Egypte, lorsque la famine les obligerait à venir lui demander du blé.
Commentaire sur le verset 37.10 tiré du Midrach Raba* :
Entendant son fils annoncer que « la lune » se prosternerait devant lui, Ya’akov y vit – à tort ! – une allusion à Ra’hel, la défunte mère de Yossef et en déduisit que les morts ressusciteraient de son vivant. En réalité, « la lune » que Yossef avait vu dans son rêve faisait allusion à Bilha, la servante de Ra’hel, qui l’avait élevé à place de sa vraie mère.
Commentaires de Rachi sur le verset 37.10 :
Pour désamorcer la haine qui régnait entre ses enfants, Ya’akov dénia toute valeur aux rêves de Yossef en disant à ses autres fils : de même que Ra’hel ne saurait se prosterner devant lui, puisqu’elle est décédée depuis longtemps, de même tout le reste n’est que pure fantaisie ! |