Traduction incluant des éclaircissements tirés du Pérouch la-‘Am
Tout Sage doit être honoré
1. Il incombe à chacun d’honorer un Sage, même si ce n’est pas son maître, car il est dit (Vayikra 19, 32) : « Lève-toi à la vue d’une tête blanche et honore la personne âgée (Zakène). » Or « Zakène », c’est celui qui a acquis la Sagesse (« Zé Chékana ‘Hokhma »). A partir de quand faut-il se lever devant lui ? Dès qu’il se rapproche à une distance de quatre coudées et on doit rester debout jusqu’à ce qu’il soit passé.
2. On ne se lève pas devant lui ni aux bains publics ni aux toilettes, car il est écrit (ibid.) : « Lève-toi […] et honore la personne âgée » – autrement dit, il faut se lever devant un Sage seulement à un endroit où les marques d’honneur sont de circonstance.
Les travailleurs [voir la définition donnée par leChoul’hane ‘Aroukh (Yoré Dè’a Simane 244.5)] n’ont pas l’obligation de se lever devant un Sage alors qu’ils sont en pleine activité, car il est écrit (Vayikra 19,32) : «« Lève-toi […] et honore la personne âgée ». Ce verset établit l’analogie suivante : de même que les honneurs en question n’occasionnent pas de perte matérielle, l’obligation de se lever devant un Sage s’applique seulement à cette condition.
D’où sait-on que celui qui aperçu un Sage ne doit pas fermer les yeux pour ne pas le voir passer et ne pas être obligé de se lever devant lui ? Du verset (Vayikra 19,32) : « Lève-toi […] et honore la personne âgée, et tu craindras ton D.ieu. » Or, l’expression « tu craindras Ton D.ieu » est utilisée dans la Tora chaque fois qu’une personne pourrait nourrir au fond de son cœur une pensée sournoise, connue de D.ieu seul.
3. Il ne sied pas à un Sage de déranger sciemment des gens en venant exprès dans leur direction afin de les obliger à se lever devant lui. Il doit, au contraire, prendre un raccourci, en faisant tout son possible pour passer inaperçu, afin de ne pas les obliger à se lever. Dans ce même but, les anciens empruntaient des chemins détournés, non fréquentés par leurs connaissances. [ A notre époque on n’étudie plus assis par terremais sur une chaise ou un banc, c’est pourquoi le Chakh (Yoré Dè’a Simane 244 §4 ) revient sur cette Halakha.] |