Traduction incluant des éclaircissements tirés du Pérouch la-‘Am
L'honneur dû aux Sages et aux personnes âgées
1. (8) Un élève qui reste assis continuellement devant son maître n’a le droit [cf Rema (Yoré Dè’a Simane 242.16)et Chakh (§ 36)] de se lever devant lui, dans la maison d’étude,que deux fois par jour, le matin et le soir, afin de ne pas lui témoigner plus de respect qu’à D.ieu, dont on réaffirme la souveraineté par la lecture biquotidienne du Chéma’ *. Hors de la maison d’étude, il doit se lever devant lui à chaque fois que l’occasion se présente, pour ne pas lui manquer de respect au vu et au su de tous.
2. (9) On doit se lever devant tout homme très âgé,[concernant l’âge devieillesse cf Choul’hane ‘Aroukh (Yoré Dè’a Simane 249.1] même s’il n’est pas un Sage. Même un jeune Sage est tenu à cette obligation devant ce vieillard. Toutefois, il n’est pas obligé de se mettre debout ; il se contentera d’une simple marque de respect en se soulevant un peu de son siège.
Il faut honorer même un vieillard non-juif en lui parlant respectueusement et en lui donnant le bras pour le soutenir, car il est dit (Vayikra 19,32) : « Lève-toi […] et honore la personne âgée », quelle qu’elle soit.
3. (10) Les Sages ne doivent pas participer avec la collectivité à des travaux de construction ou de terrassement d’intérêt public ou à d’autres tâches similaires, afin de ne pas se dénigrer aux yeux des personnes du commun ; cependant, ils sont tenus d’engager des ouvriers pour accomplir ces travaux à leur place.
De même, on ne leur demande pas la moindre cotisation pour l’édification des murailles de leur ville, l’entretien des portes, le salaire des gardiens de la cité, ni pour les cadeaux traditionnels offerts au roi.
On ne les oblige pas non plus à payer des impôts, qu’ils portent en bloc sur l’ensemble des habitants de la ville ou sur chaque individu séparément, car il est écrit (Hochèa’ 8,10) : « S’ils s’adonnent [tous à l’étude de la Tora et y consacrent tout leur temps lorsqu’ils sont exilés] parmi les nations, Je les rassemblerai [et les délivrerai de l’exil ; et s’ils ne sont] qu’un petit nombre [à le faire, ceux-là] seront dispensés de la charge [des impôts levés par] le roi et les princes. »
Par ailleurs, si un Sage a une marchandise à vendre, on lui donne la priorité et personne ne peut lui faire concurrence avant qu’il l’ait vendue. [S’il y a des vendeurs non Juifs cf Choul’hane ‘Aroukh (Yoré Dè’a Simane 243 § 4)]
Enfin, s’il a un procès, c’est son litige qui sera jugé avant les autres, et on lui permettra aussi de rester assis tout au long de l’audience – alors que d’habitude les plaideurs sont tenus de se tenir debout devant leurs juges. |