Traduction incluant des éclaircissements tirés du Pérouch la-‘Am
L'allumage des lumières de Chabat est une obligation formelle
1. L’allumage des lumières de Chabat n’est pas un commandement facultatif, que chacun peut accomplir ou non selon son bon vouloir. Ce n’est pas non plus un commandement ne devenant impératif qu’au moment où il est accompli, comme le ‘Erouv ‘Hatsérote* – exigé seulement pour celui qui veut porter, le Chabat, un objet dans une cour commune à plusieurs propriétaires – ou le lavage des mains imposé uniquement à celui qui s’apprête à manger du pain. C’est une obligation formelle.
Tant les hommes que les femmes doivent avoir chez eux une lumière allumée le Chabat. Même celui qui n’a rien à manger doit mendier de quoi acheter de l’huile et procéder à cet allumage, qui contribue aux plaisirs du Chabat (« ‘Oneg Chabat ».
Avant de procéder à l’allumage des lumières de Chabat, on récitera la bénédiction suivante : « Baroukh Ata Adona-ï Elo-hénou Mélekh Ha’olam Acher Kidéchanou Bémitsvotav Vétsivanou Léhadlik Ner Chel Chabat » ( « Béni sois-Tu, Eternel, notre D.ieu, Roi de l’univers, qui nous a sanctifiés par Tes commandements et nous a ordonné d’allumer la lumière de Chabat. ») –de même qu’une bénédiction est requise avant d’accomplir tout autre commandement d’origine rabbinique. [Le Choul’hane ‘Aroukh (Simane 263 § 5 ) dans le Rema définit une autre coutume au sujet de l’ordre à suivre entre l’allumage et la bénédiction] .
2. Il est permis d’utiliser les lumières de Chabat pour une tâche ne nécessitant pas un examen approfondi. En revanche, il est interdit de s’en servir pour examiner une chose qui doit être regardée avec la plus grande minutie, de peur que l’on en vienne à incliner la lampe et à attiser la flamme pour avoir un meilleur éclairage.
3. On doit procéder à l’allumage des lumières de Chabat, alors qu’il fait encore jour, avant le coucher du soleil.
Cette obligation s’applique davantage aux femmes qu’aux hommes, car elles sont souvent à la maison et s’occupent des tâches ménagères. Néanmoins, le mari doit les stimuler, vérifier qu’elles accomplissent ce commandement et, la veille de Chabat avant le coucher du soleil, ordonner à elles-mêmes et aux gens de sa maison : « Allumez les lumières de Chabat. »
Quand on ne sait pas s’il fait déjà nuit et si le Chabat a déjà commencé ou non, on ne doit pas allumer les lumières de Chabat. |