N0442 - Néviim pour lundi :I Mélakhim (Rois), versets 3.21 à 3.24
Traduction incluant des commentaires des Métsoudote*.
Une épée pour départager les deux femmes qui réclament le même enfant
Introduction : Une femme de mauvaise vie venue devant le roi Chélomo accuse sa voisine de lui avoir ravi son fils, qui était vivant, et de l’avoir remplacé par le sien, qu’elle avait écrasé sous elle durant son sommeil.
21. La plaignante ajoute : Comme je me disposais, le matin, à allaiter mon enfant, il était mort ! Je l’examinai attentivement quand il fit grand jour, et ce n’était pas là le fils que j’avais enfanté !
22. – Non pas ! dit l’autre femme, mon fils est vivant, et c’est le tien qui est mort ! – Point du tout, reprit la première, c’est le tien qui est mort, celui qui vit est le mien ! C’est ainsi qu’elles discutaient devant le roi.
23. Le roi dit alors – L’une dit : « Cet enfant qui vit est le mien et c’est le tien qui est mort ». L’autre dit : « Non, c’est le tien qui est mort ; celui qui vit est le mien ! »
24. Le roi ajouta : « Apportez moi un glaive » ; et l’on présenta un glaive au roi.
Commentaire sur le verset 3.23, tiré du Talmud de Jérusalem et du Malbim*
Le Talmud de Jérusalem (Sanhédrine 3,8) déduit, qu’à l’exemple de Chélomo, un juge chargé de régler un litige doit répéter les arguments des deux parties en leur présence.
Cependant, selon Malbim, Chélomo a répété les arguments des deux femmes parce que cela permettait de savoir qui était la vraie mère. En effet, la deuxième mettait en avant le fait que son enfant était vivant puis ajoutait que l’enfant mort était celui de l’autre femme, alors que la plaignante disait en premier (verset 22) : « C’est le tien qui est mort », laissant entendre que c’était là la chose la plus importante pour elle : que sa voisine n’ait pas d’enfant vivant ! |