N0450 - Néviim pour mardi :I Mélakhim (Rois), versets 3.25 à 4.1
Traduction incluant des commentaires des Métsoudote*.
La Sagesse du roi Chélomo apparaît aux yeux de tous
Introduction : Pour départager les deux femmes qui réclamaient le même enfant, Chélomo a demandé qu’on lui apporte un glaive.
25. Et le roi ordonna : « Coupez en deux parts l’enfant vivant, et donnez-en une moitié à l’une de ces femmes, et une moitié à l’autre. »
26. La mère de l’enfant vivant, dont les entrailles étaient émues de pitié pour son fils, s’écria, parlant au roi : « De grâce, seigneur ! Qu’on lui donne l’enfant vivant, qu’on ne le fasse pas mourir ! » Mais l’autre disait : « Ni toi ni moi ne l’aurons. Coupez ! » Elle n’avait aucune envie d’allaiter un enfant qui n’était pas le sien. Elle préférait que cet enfant meure, lui aussi, afin que sa rivale n’ait pas la joie de l’élever.
27. Le roi reprit alors la parole et dit : « Donnez-lui l’enfant vivant, à celle qui y avait renoncé par pitié, et gardez-vous de le faire mourir ; celle-ci est sa mère ».
28. Tout Israël eut connaissance du jugement que le roi avait rendu, et ils furent saisis de respect pour le roi, car ils comprirent qu’une sagesse divine l’inspirait dans l’exercice de la justice.
1. Le roi Chélomo régna sur tout Israël. Il fut accepté avec amour par l’ensemble du peuple qui avait eu une preuve indéniable de sa Sagesse.
Au sens littéral, le peuple comprit que Chélomo était inspiré de la Sagesse divine, parce qu’il avait réussi à découvrir la vraie mère à travers les paroles et les réactions des deux femmes.
Selon Rachi la sentence : « Celle-ci est la mère » a été prononcée par une voix céleste, et non par Chélomo. De même, d’après le Midrach, lorsque les conseillers de Chélomo entendirent qu’il avait demandé de couper l’enfant vivant en deux, ils se lamentèrent: « Malheur au pays dont le roi est jeune ! » ( Kohélète 10,16) – car Chélomo n’avait que douze ans à ce moment-là. Mais quand le roi ajouta : « Donnez-lui l’enfant vivant et gardez-vous de le faire mourir », une voix céleste proclama : « Celle-ci est sa mère ». Dans cette perspective, le peuple fut saisi de respect pour Chélomo, parce qu’« une Sagesse divine l’inspirait » et parce qu’il avait droit à une révélation prophétique dans ses jugements. |