K0451 – Kétouvim pour mardi : Michlè (Proverbes), versets 9.7 à 9.11
Traduction incluant des commentaires des Métsoudote.*
La Sagesse ne convient qu’aux Sages
7. Morigéner le railleur, c’est s’attirer des avanies ; réprimander le méchant, c’est amener sur soi une tare, car l’accusé répondra à celui qui lui adresse des remontrances : « La paille et la poutre ! »
8. Ne morigène-pas le railleur qui se croit parfait, car il te haïrait ; fais des remontrances au sage qui veut corriger ses défauts et apprendre de chacun, et il t’en aimera davantage.
9. Donne au Sage matière à réflexion et il deviendra plus sage par lui-même ; instruis l’homme de bien en lui adressant des mises en garde et il en tirera une leçon en ajoutant des haies de protection pour ne pas transgresser un interdit de la Tora.
10. Le commencement de la Sagesse, c’est la crainte de D.ieu, et savoir se sanctifier au-delà de la stricte obligation conduit à la raison.
11. Certes, c’est grâce à moi, grâce à l’étude et la pratique de la Tora, que se multiplieront les jours et que te seront dispensées de longues années de vie.
Commentaires du jour sur les versets 9.8, 9.10 et 9.11, tirés du Mè’am Lo’ez*
a. De même qu’on est tenu de dire ce qui peut être entendu, il faut taire ce qui ne sera pas écouté, car il est écrit : « Ne morigène pas le railleur car il te haïrait » (‘Arakhine16b).
b. « Le commencement de la Sagesse, c’est la crainte de D.ieu », conformément à l’enseignement des Pirkè Avote (3,17) : « S’il n’y a pas de crainte, il n’y a pas de Sagesse ».
Certes, le même texte affirme : « S’il n’y a pas de Sagesse, il n’y a pas de crainte ». Mais ce n’est pas contradictoire. Au niveau de la pensée, il faut d’abord définir le but – la crainte de D.ieu – puis rechercher par la Sagesse les moyens d’y parvenir. Mais dans l’action, la Sagesse est primordiale !
c. « C’est grâce à l’étude et la pratique de la Tora que se multiplieront les jours et que te seront dispensées de longues années de vie » car, pour un Juif, une vie sans Tora n’est pas une vie ! |