G0453 - Guemara pour mardi
Extrait du traité Yébamote p. 47a.
Le judaïsme ne fait pas de prosélytisme, mais ne repousse pas non plus les candidats à la conversion vraiment sincères
Nos maîtres ont enseigné dans une baraïta* :
« Quand un non-Juif vient se convertir au judaïsme, on lui demande : « Pourquoi viens-tu te convertir ? Ne sais-tu pas qu’à notre époque, les Juifs sont malheureux, persécutés, méprisés et ballottés d’un endroit à un autre, et en butte à des souffrances ? »
S’il répond : « Je le sais mais j’aimerais partager leur sort même si je n’en suis pas digne ! », on l’accepte immédiatement. On lui fait connaître une partie des commandements faciles et des commandements difficiles, les lois relatives à la glanure ( Lékete*), à l’oubli des gerbes (Chikh’ha*), au coin du champ ( Pèa*) et à la dîme destinés aux pauvres, ainsi que les sanctions prévues en cas de transgression.
On lui dit : Sache qu’après ta conversion, tu seras passible de la peine du retranchement ( Karète*) si tu consommes de la graisse interdite (‘Hèlev*) et de la lapidation si tu profanes le Chabat, alors qu’auparavant ces actes n’entraînaient pour toi aucun châtiment ».
Cependant, on lui fait connaître aussi la récompense pour les Mitsvote, en lui disant : « Sache que le monde futur n’existe que pour les justes et que les Juifs, ici-bas, ne peuvent recevoir ni beaucoup de bienfaits ni beaucoup de châtiments ».
On ne multiplie pas les mises en garde en vue de le dissuader et on ne se montre pas pointilleux à son égard. S’il est toujours décidé à se convertir, on le circoncit immédiatement. Si la circoncision est invalidée parce qu’il est resté des bouts de chair du prépuce, on doit les couper. Après sa guérison, on lui demande de s’immerger dans un bain rituel, en présence de deux disciples des Sages, et on lui répète une partie des commandements faciles et des commandements difficiles. Après son immersion, il devient un Juif à part entière.
Dans le cas d’une aspirante à la conversion, des femmes la font entrer dans le bain rituel de telle sorte qu’elle ait de l’eau jusqu’au cou. A ce moment-là, des Sages restés à l’extérieur lui répètent une partie des commandements faciles et des commandements difficiles.
Un esclave cananéen* – qui a déjà été plongé dans un bain rituel au moment où il est entré au service de son maître et qui, depuis cette époque-là, est soumis aux mêmes commandements que les femmes – doit procéder à une nouvelle immersion au moment de son affranchissement pour devenir un Juif à part entière.
Le prosélyte et l’ esclave cananéen doivent s’immerger dans un bain rituel réglementaire, utilisé à la fin de la période d’impureté rituelle par une femme qui a eu ses règles ( Nida*). Tout corps étranger faisant séparation lors de l’immersion d’un homme impur invalide l’immersion d’un prosélyte, d’un esclave cananéen et d’une femme nida.((>)) |