K0467 – Kétouvim pour jeudi: Michlè (Proverbes), versets 9.18 à 10.4
Traduction incluant des commentaires des Métsoudote.*
Iniquité et biens mal acquis ne profitent jamais
18. Il ne sait pas, lui, celui qui se laisse séduire par l’épouse infidèle, que son adultère va le mener tout droit à la mort, là où est le séjour des ombres. Il ne sait pas que les convives de cette femme sont déjà dans les profondeurs du Chéol.
10.1. Du fait que l’auteur a parlé jusqu’à présent au nom de la Tora, il répète maintenant : Proverbes de Chélomo, comme s’il s’agissait d’un nouveau livre : un fils sage fait la joie de son père qui le voit assis à la maison d’étude, et un fils sot qui reste à la maison est le tourment de sa mère.
2. Les trésors de l’iniquité ne profitent pas à son auteur au jour du Jugement, car il ne pourra racheter son âme avec ces biens matériels, tandis que la charité sauve de la mort.
3. L’Eternel ne laisse pas l’âme du juste souffrir de la faim, mais le péché commis par les méchants sera la cause même de leur rejet.
4 Utiliser un faux poids c’est s’appauvrir ; un bras laborieux enrichit.
Commentaire du jour sur le verset 10.2, tiré de Chabat p. 156a :
Chemouel, un célèbre Sage babylonien, et Avlat, un astrologue païen, virent passer des hommes qui se rendaient au bord d’un étang pour cueillir des joncs. Désignant l’un d’entre eux, Avlat dit à Chemouel : « Celui-ci ne reviendra pas ; il sera mordu à mort par un serpent ! » Chemouel lui répondit : « Si c’est un Juif, il reviendra » (car les Enfants d’Israël échappent à la prédestination astrale). L’homme revint avec un fagot de joncs à l’intérieur duquel Avlat découvrit un serpent mort qui avait été tué quand on avait coupé les joncs. Lorsque Chemouel lui demanda ce qu’il avait fait pour mériter ce salut miraculeux, l’homme lui répondit : « Chaque jour, nous rassemblons toutes les provisions apportées par chaque membre de notre groupe et nous prenons notre repas en commun. Aujourd’hui, l’un d’entre nous était tout honteux de n’avoir rien apporté. Je me suis proposé pour faire moi-même la collecte. Quand je suis arrivé auprès de lui, j’ai fait semblant de lui prendre des provisions et j’ai donné du pain à sa place ! » Alors Chemouel alla enseigner en public : « La charité sauve de la mort, non seulement d’une mort violente, mais de la mort elle-même (prévue par un astrologue réputé) !
La fille de Rabbi ‘Akiva se faisait du souci parce que les astrologues avaient prédit qu’elle serait mordue à mort par un serpent le jour de son mariage. Le jour venu, elle prit une broche en or et l’enfonça dans le mur par la pointe. Le lendemain matin, quand elle voulut récupérer le bijou, elle vit un serpent mort accroché à la broche. Son père lui demanda : « Quelle bonne action as-tu accomplie pour mériter ce salut miraculeux ? » Elle lui répondit : « Hier soir, au beau milieu du repas de noces, j’ai donné ma part de nourriture à un pauvre qui était venu frapper à la porte ! » Alors Rabbi ‘Akiva alla proclamer : « La charité sauve de la mort, pas seulement d’une mort brutale, prévue par les astrologues, mais même de la mort naturelle ! » |