On donne la priorité au sacrifice plus fréquent : par exemple, le sacrifice permanent (Tamid*), offert deux fois par jour, a préséance sur les Moussafim, apportés seulement le Chabat, Roch ‘Hodech et les fêtes. En effet, à propos des sacrifices de la fête de Pessa’h, il est écrit (Bamidbar 28,23) : « C’est indépendamment de l’holocauste du matin, dû comme holocauste permanent, que vous ferez ces offrandes ». Ce verset laisse entendre que l’holocauste du matin est offert en premier parce qu’il est « permanent » et donc plus fréquent que les autres. Pour la même raison, les Moussafim de Roch ‘Hodech, apportés douze fois par an, ont préséance sur ceux de Roch Hachana, offerts une fois par an.((>))
Première michna : On donne la priorité au sacrifice plus fréquent : par exemple, le sacrifice permanent (
Tamid*), offert deux fois par jour, a préséance sur les Moussafim, apportés seulement le
Chabat,
Roch ‘Hodech et les fêtes. En effet, à propos des sacrifices de la fête de Pessa’h, il est écrit (
Bamidbar 28,23) : « C’est indépendamment de l’holocauste du matin, dû comme holocauste permanent, que vous ferez ces offrandes ». Ce verset laisse entendre que l’holocauste du matin est offert en premier parce qu’il est « permanent » et donc plus fréquent que les autres. Pour la même raison, les Moussafim de
Roch ‘Hodech, apportés douze fois par an, ont préséance sur ceux de
Roch Hachana, offerts une fois par an.
- On donne la priorité au sacrifice d’une plus grande sainteté. Ainsi, un
Cohen doit asperger sur l’autel le sang d’un
sacrifice expiatoire avant celui d’un holocauste parce que le premier expie une transgression entraînant la peine du
retranchement (
Karète*). En revanche, la combustion de l’holocauste tout entier précède celle du
sacrifice expiatoire, dont seules certaines parties sont brûlées sur l’autel.
- Un
sacrifice expiatoire (‘
Hatate) a priorité sur une offrande de culpabilité (
Acham*), parce que le sang de la ‘
Hatate doit être aspergé sur le fondement et les quatre coins de l’autel, alors que pour le
Acham, l’aspersion est effectuée seulement sur deux coins.
- Un
Acham a préséance sur l’offrande de gratitude (
Toda*) et sur le bélier offert par un
Nazir* (qui s’est interdit de boire du vin et de se couper les cheveux), parce qu’un
Acham est « éminemment saint », et les deux autres sacrifices de moindre sainteté.
- L’offrande de gratitude et le bélier offert par un
Nazir ont priorité sur les offrandes pacifiques (
Chélamim*) pour deux raisons : ils sont accompagnés de pains (voir
Vayikra 7,12-13) et doivent être consommés en un jour et une nuit, comme des sacrifices éminemment saints, alors que les
Chélamim peuvent être mangés aussi le lendemain.
- Des
Chélamim ont préséance sur un animal premier-né (« Békhor »), parce que leurs
lois sont plus sévères : leur sang doit être aspergé sur les quatre coins de l’autel ; ils exigent une imposition des mains, des libations et un balancement de la poitrine et de la cuisse.
- Un animal premier-né a priorité sur celui qui a été prélevé au titre de la
dîme, car sa sainteté est innée et il est consommé seulement par les
Cohanim, alors que la
dîme est consommée par le propriétaire.
- L’animal de la
dîme a préséance sur les oiseaux apportés en sacrifice pour deux raisons : il exige un égorgement, alors que le cou des oiseaux est rompu par
Mélika* ; en outre, ses graisses sont brûlées sur l’autel, alors que chez les oiseaux, seul le sang est versé sur l’autel.
- Les sacrifices d’oiseaux ont préséance sur les oblations de farine, parce que leur sang est versé sur l’autel et ils ont un plus grand pouvoir expiatoire.
- L’offrande obligatoire d’un pécheur a préséance sur une offrande volontaire, puisqu’elle vient expier un péché.
- Un oiseau apporté à titre expiatoire (‘
Hatate Ha‘of) a préséance sur celui qui est offert en holocauste (‘
Hatate Ha‘of). En outre, l’oiseau destiné à la ‘
Hatate doit être consacré avant celui qui sera offert comme ‘
ola.
Tous les sacrifices expiatoires ont priorité sur les offrandes de culpabilité, sauf celle apportée par une personne qui était atteinte d’une affection lépreuse (Metsora’) ; cette dernière a une importance particulière, parce qu’elle vient permettre au Metsora’ de venir au Temple et de consommer de nouveau des sacrifices.
Les béliers offerts en tant qu’offrandes de culpabilité doivent avoir au moins un an et trente et un jours, et valoir au moins deux Shékalim (un Shékel = 14, 34 gramme d’argent pur), sauf pour un
Nazir et un Metsora’ qui doivent apporter un agneau né dans l’année et dont le prix n’a aucune importance.
L’ordre de préséance, indiqué dans les
michnayote précédentes, doit être aussi respecté pour la consommation des différents sacrifices.
Les
Chélamim égorgés la veille doivent être mangés avant ceux égorgés le jour même, car la date limite de leur consommation est plus proche.
D’après Rabbi Méir, il faut manger les
Chélamim de la veille avant les sacrifices expiatoires et les offrandes de culpabilité égorgés le jour même, car les
Chélamim doivent être consommés avant la fin de la journée, alors que les autres peuvent être mangés encore la nuit suivante. Les autres Sages donnent la priorité aux sacrifices expiatoires et aux offrandes de culpabilité, parce qu’ils sont éminemment saints.
Selon Rabbi Chim’one, les
Cohanim peuvent consommer les sacrifices grillés, bouillis ou cuits et y ajouter des condiments qui n’ont pas été consacrés au Temple ou qui ont été prélevés comme
Térouma*. Rabbi Méir interdit d’y ajouter des condiments provenant de la
Térouma, pour ne pas la rendre interdite à la consommation avec les sacrifices, si ceux-ci n’ont pas été mangés avant la date-limite – car le goût de leur chair s’imprègne dans les condiments.
Rabbi Chim’one dit : Si tu vois qu’on distribue de l’huile aux
Cohanim dans la cour du Temple, tu peux savoir, sans poser de question, que c’est de l’huile d’une offrande cuite au four ou celle du Metsora’. En effet, celui qui s’est engagé à apporter comme oblation une offrande cuite au four (
Vayikra 2,4) doit apporter un
Log (un demi-litre) d’huile et en utiliser une partie pour oindre, en forme de X, des galettes de pain azyme ; l’huile distribuée aux
Cohanim peut donc provenir de ce qui reste du
Log d’huile après l’onction de ces galettes. De même, un Metsora’ doit apporter un
log d’huile lors de sa purification ; un
Cohen en prend une partie dans sa main gauche, puis y trempe l’index de sa main droite pour faire sept aspersions devant D.ieu. Le surplus d’huile, qui n’a pas été versé dans la main du
Cohen, est distribué aux
Cohanim en service.
Si tu vois de l’huile brûlée sur l’autel, ajoute Rabbi Chim’one, tu peux aussi en connaître la provenance sans poser de question : c’est certainement le surplus de l’huile de l’offrande quotidienne du grand prêtre (ibid. 6,13-15), car on ne peut offrir de l’huile à titre volontaire. Rabbi Tarfone n’est pas d’accord sur ce dernier point.