T0481 - Tora pour dimanche : versets 44.18 à 44.23
Traduction du texte du jour incluant des commentaires de Rachi.
Yéhouda commence à intercéder pour Binyamine auprés de Yossef
Rappel : Dans la Paracha Mikèts, nous avons vu que les dix fils de Ya’akov, venus en Egypte pour acheter des provisions en raison de la famine qui sévit en Erets-Israël, sont durement traités par Yossef, dont ils ne soupçonnent pas la véritable identité. Pour tester ses frères, Yossef prend Chim’one en otage et les oblige à aller chercher Binyamine, resté auprès de son père, puis il le fait accuser de vol et menace de le garder comme esclave.
#7918. Alors Yéhouda s'avança vers lui, en disant : « De grâce, seigneur ! que ton serviteur fasse entendre une parole aux oreilles de mon seigneur et que ta colère n'éclate pas contre ton serviteur ! Car tu es l'égal de Pharaon.
19. Depuis le début, tu nous cherches querelle en posant des questions sur notre famille. Mon seigneur avait interrogé ses serviteurs, disant : “Vous reste-t-il un père, un frère?”
20. Néanmoins, nous répondîmes à mon seigneur, sans rien lui cacher : “Nous avons un père âgé et un jeune frère enfant de sa vieillesse ; son frère est mort et lui, resté seul des enfants de sa mère, son père le chérit.”
21. Tu dis alors à tes serviteurs : “Amenez-le moi, que je l'examine.”
22. Et nous répondîmes à mon seigneur: “Le jeune homme ne saurait quitter son père ; s'il quittait son père, il risquerait de mourir pendant le voyage, comme sa mère, Ra’hel (voir Bérèchite 35,16-19).”
23. Mais tu dis à tes serviteurs : “Si votre jeune frère ne vous accompagne pas, ne reparaissez point devant moi.”
Commentaire sur le verset 44.18, tiré de Ma’yano chel Tora* :
Binyamine peut être perçu comme le symbole de l’enfant Juif livré aux mains des étrangers qui veulent le détacher de son patrimoine spirituel en lui donnant une éducation purement laïque.
Certains Juifs se montrent indifférents devant cette situation, comme s’ils n’étaient pas du tout concernés par le problème, alors que c’est la survie même du peuple qui est en jeu. Or, on sait par ailleurs que les Juifs sont appelés Yéhoudim, du nom de Yéhouda, qui s’était porté garant de l’intégrité physique et spirituelle de Binyamine et qui a assumé ses responsabilités envers lui. Chaque Juif doit mériter le nom de Yéhoudi, en contribuant à l’éducation religieuse de la nouvelle génération. |