G0493 – Guémara pour lundi,
Extrait du traité Chabat page 113b-114a
L’habillement : une marque de respect envers D.ieu et envers autrui
Six enseignements de Rabbi Yo’hanane sont présentés dans ce passage:
a. Rabbi A’ha bar Aba dit au nom de Rabbi Yo’hanane : D’où savons-nous que le changement de vêtements est une marque de respect dans le service de D.ieu ? De ce commandement prescrit au Cohen qui a enlevé les cendres de l’autel (Vayikra 6,4) : « Il enlèvera ses habits et en revêtira d’autres » avant d’offrir l’holocauste du matin. L’Ecole de Rabbi Yichma’el déduit du verset cette règle de savoir-vivre : un serviteur ne doit pas remplir le verre de son maître en gardant sur lui les vêtements avec lesquels il lui a fait la cuisine.
b. Autre enseignement de Rabbi ‘Hiya bar Aba au nom de Rabbi Yo’hanane : Il est indigne pour un Sage de sortir dans la rue avec des chaussures rapiécées.
- Pourtant, objecte la Guémara, Rabbi A’ha fils de Rabbi ‘Hanina l’a fait !
- Réponse de Rabbi A’ha fils de Rav Na’hmane : Rabbi Yo’hanane a seulement défendu au Sage de sortir dans la rue avec des chaussures très usées, avec des pièces cousues l’une sur l’autre.
c. Troisième enseignement de Rabbi ‘Hiya bar Aba au nom de Rabbi Yo’hanane : Un Sage qui porte un vêtement avec une tache de graisse est passible de mort par le Ciel, car il est dit (Michlè 8,36) : « Tous ceux qui Me détestent (Méssanaï) aiment la mort ». Le texte de l’Ecriture étant sans voyelles, au lieu de «Méssanaï» on peut lire : «Massniaï», « ceux qui Me rendent détestable » aux yeux des gens qui en viennent à rejeter la Tora en voyant que ses adeptes portent des vêtements répugnants.
Ravina affirme que Rabbi Yo’hanane n’a pas parlé d’une tache de graisse (Révav), mais d’une tache de matière séminale (Révad).
En fait, explique la Guémara, les deux versions sont exactes : il ne doit y avoir ni tache de graisse sur le manteau d’un Sage, ni tache de matière séminale sur son sous-vêtement.
Attention : Ici le ‘Hok-lé-Israël saute quelques lignes de la Guémara.
(4) Quatrième enseignement de Rabbi Yo’hanane : Quel Sage peut-on nommer chef de communauté ? Celui qui sait répondre à toute question de Halakha posée sur n’importe quel traité talmudique, y compris Massékhète Kala qui est peu connue.
d. Cinquième enseignement de Rabbi Yo’hanane : Pour quel Sage les gens de sa ville sont-ils tenus de travailler à sa place (voir Yoma 72b) ? Pour celui qui délaisse ses affaires personnelles pour se consacrer à des occupations sacrées. Cependant, ils doivent seulement lui assurer le minimum vital.
e. Sixième enseignement de Rabbi Yo’hanane : Quelle est la définition d’un Sage ? Celui qui sait répondre à toute question de Halakha qui lui est posée sur n’importe quel traité talmudique.
- Quelles en sont les implications dans la pratique ?
- S’il est capable de répondre aux questions sur le traité qu’il est en train d’étudier, on peut le nommer à un poste important dans la communauté ; s’il connaît tous les traités, on peut le nommer directeur de Yéchiva.((>)) |