H0495 - Halakha pour lundi : Rambam Hilkhote Téchouva, 1.2 et 1.3
Traduction incluant des éclaircissements tirés du Pérouch La'am
La vertu expiatoire du repentir
1. (1.2a) Puisque le bouc émissaire jeté dans un précipice le jour de Kipour (Vayikra 16,10) apporte le pardon à tout Israël, le grand prêtre se confesse en sa présence au nom de tout Israël, comme il est dit (ibid. 16,21) : « Il confessera en sa présence toutes les iniquités des Enfants d’Israël »
2. (1.2b) Le bouc émissaire expie toutes les transgressions de la Tora, légères ou graves, intentionnelles ou involontaires, connues ou non par l’intéressé, à condition qu’il se soit repenti ; dans le cas contraire, le bouc émissaire n’expie que les fautes légères.
Quelles sont « les fautes légères » et « les fautes graves » ? Les fautes graves, ce sont celles qui entraînent la condamnation à mort par un tribunal ou la peine du retranchement (Karète*), ainsi que le serment vain ou le parjure, bien qu’ils n’entraînent pas la peine du retranchement. Le reste des interdits et des injonctions dont la transgression n’entraîne pas la peine du retranchement sont « des fautes légères ».
3. (1.3) A notre époque, en l’absence du Temple et des sacrifices de l’autel apportant le pardon, il n’y a plus d’autre recours que le repentir. Celui-ci expie toutes les transgressions. On ne fera aucune mention de la méchanceté d’une vie entière pour celui qui s’est repenti au dernier moment, comme il est dit (Yé’hézkel 33,12) : « La méchanceté du méchant n’entraînera pas sa chute le jour où il renoncera à sa perversité ».
Le jour de Kipour en lui-même apporte le pardon aux repentis, comme il est dit (Vayikra 16,30) : « Car par ce jour le pardon vous sera accordé ». |