T0497 - Tora pour mardi : versets 44.28 à 44.32
Traduction du texte du jour incluant des commentaires de Rachi.
Fin du plaidoyer de Yéhouda en faveur de Binyamine
Rappel : Dans la première partie de son plaidoyer, Yéhouda a souligné que ce dernier est venu en Egypte à la demande expresse du vice-roi d’Egypte et malgré les réticences de son père, qui leur a rappelé que Ra’hel, sa femme bien-aimée lui avait donné seulement deux fils.
#7928. “L’un, avait ajouté Ya’akov, a disparu d’auprès de moi et j’ai dit : “Assurément il a été dévoré !” et je ne l’ai point revu jusqu’ici.
29. Que vous m’arrachiez encore celui ci dont la présence me console un peu de la perte de son frère et de sa mère, qu’il lui arrive malheur lors de ce voyage dangereux et vous aurez précipité cruellement ma vieillesse dans la tombe.”
30. « Et maintenant, poursuit Yéhouda, en retournant chez ton serviteur, mon père, nous ne serions point accompagnés du jeune homme et sa vie est attachée à la sienne !
31. Certes, ne voyant point paraître le jeune homme, il mourra de chagrin ; et tes serviteurs auront fait descendre les cheveux blancs de ton serviteur, notre père, douloureusement dans la tombe.
32. Yéhouda ajoute : Pourquoi est-ce que je prends particulièrement à cœur le sort de Binyamine ? Parce que ton serviteur a répondu de cet enfant à son père, en disant : Si je ne te le ramène, je serai coupable à jamais envers mon père. »
Commentaire sur le verset 32 tiré de commentaires divers :
Dans leur jeunesse, Yéhouda et ses frères avaient été rendus jaloux par la préférence marquée de Ya’akov pour Yossef.
A présent, Yéhouda accepte ce favoritisme, puisqu’il prête à Ya’akov ces propos : « Ma femme (bien-aimée) m’a donné deux fils ». Jusqu’à présent, il voyait en Yossef et Binyamine, les deux fils de Ra’hel, des rivaux.
Maintenant, il comprend qu’il sera « coupable à jamais », même dans le monde futur, s’il arrive malheur à Binyamine, parce qu’il a « répondu de cet enfant à son père ». Il ne pourra trouver le repos dans le monde futur sans Binyamine, sans la Maison d’Israël au grand complet. La prise de conscience que « tous les Enfants d’Israël sont solidaires les uns des autres » ouvre la voie à la réconciliation. Yossef peut alors se faire « reconnaître » par ses frères. |