K0499 – Kétouvim pour mardi : Michlè(Les Proverbes), versets 10.15 à 19
Traduction incluant des commentaires des Métsoudote*.
Eloge de l’érudition, du sens moral, de la franchise et de la retenue dans la parole
Rappel : Le roi Chélomo (Salomon) énonce des maximes sur la richesse, le Juste, la haine et la discrétion.
#7915. La fortune du riche, c’est-à-dire de l’érudit, est pour lui une place forte ; un sujet de crainte pour les pauvres en Tora, c'est leur misère, leur ignorance qui les conduit à leur perte.
16. Les actions du Juste sont source de vie, alors que le revenu du méchant c'est l'expiation par une mort prématurée.
17. Tenir compte des réprimandes, c'est suivre le chemin de la vie ; fuir les remontrances, c'est s'égarer.
18. Dissimuler la haine est le fait de lèvres mensongères ; qui débite des calomnies est un sot. En effet, il trahit ses faiblesses personnelles car, d’après un dicton populaire, « on attribue toujours aux autres ses propres défauts ».
19. Qui parle beaucoup ne saurait éviter le péché ; mettre un frein à ses lèvres, c'est faire preuve d'intelligence.
Commentaires sur les versets 10.18 et 10.19, tirés du Talmud (Péssa’him 3b) et du Yalkoute Chim’oni*
Au sens littéral, Chélomo défend de calomnier son prochain. En réalité, il recommande aussi de ne pas annoncer explicitement de mauvaises nouvelles, comme il ressort de ce récit talmudique : Envoyé par ses collègues auprès de Rav Cahana pour prendre de ses nouvelles, Rav Yéhochoua’ fils de Rav Idi vit qu’il était mort. Pour ne pas causer un choc à ses collègues, il déchira son vêtement mais le retourna pour qu’ils ne voient pas tout de suite la déchirure, et il revint chez eux en pleurant. Quand ils lui demandèrent si Rav Cahana était mort, il répondit : « Moi, je ne l’ai pas dit explicitement, car il est écrit : « Qui débite des calomnies (et des mauvaises nouvelles) est un sot ».
Au verset 19, Chélomo recommande de mettre un frein à la parole. Il ne s’agit pas, précise le Yalkoute, de rester prostré dans le silence, mais de parler le moins possible d’autrui !
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